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Le monde de l'automobile devrait s'interroger sur deux indicateurs essentiels, mais opposés. Rétromobile bat une fois de plus ses records de fréquentation, le Mondial n'ayant pu attirer que le tiers des visiteurs enregistrés lors de ses plus belles éditions. Cherchez l'horreur...!
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- DVSM, 11 février 2025. C'est un peu le symbole des stalactites et des stalagmites... "Tites, tombent, mites montent". Dans toutes les grottes du monde, des concrétions se façonnent grâce à l'eau qui ruisselle et forme ces colonnes, vers le haut, vers le bas... Il se pourrait qu'un phénomène physique soit observable autour de l'auto, désormais soumise davantage au besoin pénalisé qu'à la motivation génératrice d'envie. Avec 146.000 visiteurs, 16% de plus que l'année dernière, le Salon Rétromobile est sur un nuage. Le "ruissellement" de la logue histoire de l'auto est pour lui à effet montant. Ce seul et brillant résultat, à mettre évidemment au crédit d'un organisateur aussi actif que compétent, est un indicateur essentiel. Il rappelle que l'auto, sans doute plus qu'un réfrigérateur ou une chaudière de chauffage central, est d'abord un équipement de l'individu et de la famille. Elle est indissociable de la vie, celle qui s'écoule, accumule les grands moments, l'arrivée des enfants, les balades de week-end et les vacances, tout en se forgeant le profil d'un prolongement de la maison. Dans son automobile, l'individu est dans un "chez lui". Et socialement, l'auto est de surcroît un élément de positionnement social. Entre d'une part le vécu "d'une et avec" une auto dont l'acquisition a été la plus mémorisée après celle de la résidence principale, et d'autre part le futur imaginé dans une trop banale silhouette stéréotypée sans originalité, plus difficile à approvisionner en énergie que jamais auparavant et, cerise aigre sur le mauvais gâteau, devenue hors de prix, il n'y a plus photo. Le monde -donc l'industrie- de l'automobile devrait prendre conscience de cette cruelle constatation, l'automobile de maintenant ne fait plus rêver. Ce qui est une catastrophe économique et industrielle, puisque seul, le rêve -ou l'envie, de forte à furieuse- est la seule composante capable de faire exploser le mur de la dépense raisonnable ou plus. Il y a plus d'un ménage dans la force de l'âge qui pourrait casser sa tirelire dans la perspective d'une promenade sur la Croisette, capote rétractée (avec une protection solaire), plutôt que de s'imaginer visionnant une médiocre série sur Netflix en attendant que 60% des batteries soient à peu près rechargées, sur une aire d'autoroute. L'auto, c'est à la fois l'envie et la vie. L'une sans l'autre devient de l'auto destruction.
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