OCCASION : la totalité de la population française active va une fois par mois sur des sites d'annonces...

L'activité de l'occasion, toutes familles d'objets confondus, atteint des sommets. Un phénomène que révèlent les assiduités du net, et qui mériterait peut-être d'être étudié avec plus de précision.

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- DVSM, 11 février 2025. Une information peut en cacher une autre. Dans un classement des sites les plus visités publié par plusieurs publications économiques, il suffit d'additionner les visites mensuelles de trois des "e-adresses" les plus connues spécialisées dans l'occasion pour constater que l'équivalent de plus de 55 millions de nos concitoyens s'y connectent chaque mois. À eux seuls, ces 55 millions d'individus correspondent à peu près à ces "Français de 15 ans et plus" qui définissent les périmètres de population pris en compte dans bon nombre de statistiques. Il s'agit bien du nombre de visites, et non des visiteurs, chacun l'aura compris. Une vision toutefois encore très incomplète, dans de très grandes proportions, car il conviendrait d'ajouter à ces millions la galaxie des visiteurs des "petites" adresses associées à des réseaux sociaux, sites et groupes tels que les "Je vends J'achète" et autres "market places", à vocations locales, sans même s'aventurer sur le terrain des adresses plus spécialisées, automobiles, musique, photo, jardin, meubles etc., pour mieux estimer cette déferlante de l'occasion. Sans oublier, hors Net mais pas hors sujet, les brocantes et vide-greniers dont la multiplicité n'échappe à personne. Plusieurs motivations se distinguent dans cette frénésie. Dont, sans doute prioritairement, l'envie ou la nécessité de se débarrasser de ce dont on ne se sert plus. Une libération qu'ont permis les usages numériques et en particulier l'usage commode des smartphones possédés par tous ou presque. Faire une offre y est à la fois gratuit et immédiat. Consulter, chercher, fureter devenant une forme numérique du shopping ou lèche-vitrine. Rien à voir avec ce qu'était la publication d'une petite annonce dans un journal local. Voire un magazine spécialisé sur un thème de loisirs, avec des "PA" qui souvent tombent à plat. Petit écueil constaté.: "La proposition d'un véhicule de collection aurait bien intéressé cet amateur en Seine Maritime, mais l'ancienne est à Cahors ou dans le banlieue de Grenoble". On oublie. En revanche, il ne faudrait pas oublier quelques témoignages qui révèlent une autre facette de cette tendance. "Nous essayons de vendre des choses pour récolter un peu d'argent" expliquent des personnes parmi lesquelles ajoutent que "ça met un peu de beurre dans les épinards"... Les épinards, le blé, l'oseille... Révélateur, non...?

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