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Déjà mort une fois, le disque analogique, qualifié de "vinyle" dans sa renaissance récente, va-t-il vers un second (et ultime) trépas...? Pour l'heure, il semble mal résister aux troubles de la conjoncture, le dépôt de bilan d'un illustre presseur français alimentant l'inquiétude.

 

---DVSM---

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- DVSM, 20 janvier 2025. Il en va pour les tendances ou dadas comme pour les pantalons et les automobiles, la mode ne les épargne pas. Depuis quelques saisons, la remontée du disque analogique n'a échappé à aucun observateur. Mode...? Si ceux qui penchent pour cette explication sont nombreux, pas mal de véritables spécialistes réfutent cette thèse. Car l'analogique, en dépit de ses défauts, apporte dans une reproduction des sensations que les meilleurs numériques (disques ou fichiers) ne parviennent pas à égaler. Quant au numérique de tous les jours, essentiellement du MP3, et pas forcément cuisiné au meilleur de ses aptitudes, c'est la médiocrité qui trop souvent l'emporte. Ce que, il faut le reconnaître, de nombreux équipements, depuis les enceintes connectés jusqu'aux sons embarqués des autos de maintenant, ne permettent guère de constater. Ce d'autant plus par des utilisateurs à l'attention desquels les occasions d'entendre du mieux, du bon, et même du sublime ont littéralement déserté les lieux de découverte. C'est comme faire mesurer l'écart entre la meilleure année et le millésime moyen d'un grand cru à un habitué de seulement quelques colas... 

Oui, il y a bien un rendu provenant d'un bon analogique (il y en a aussi eu de mauvais) inimitable autrement. Oui, il y a sans doute aussi un courant de mode dans la coqueluche que connaît le disque noir, ou plutôt qu'à connu. Car, oui, il y a aussi des éléments économiques qui ne sont pas favorables à ces airs d'un temps qui en dit tant et tant aux audiophiles et mélomanes. Comme le rappelait il y a peu un quotidien régional, le récent dépôt de bilan de MPO, Moulages Plastiques de l'Ouest, figure indissociable de l'Histoire (et de quelques histoires) du disque dans l'Hexagone sonne comme un tocsin. Tout bêtement, (en dépit de la modeste intelligence de cette formule passe partout), des renchérissements musclés de certaines matières et ressources -dont l'électricité- ont, selon les responsables du secteur, imposé des montées assez vigoureuses des tarifs. L'amateur, même très attaché à ce qui le passsionne, a aussi une tirelire et son pouvoir totalitaire. Parallèlement, dans un tel tourbillon, si l'ultra mordu peut pour sa part acheter moins sans pour autant tout stopper, le plutôt tendance en arrive plus radicalement à s'abstenir. Et il n'en faut pas davantage pour qu'un marché pique du nez, et que la comptabilité des firmes engagées sur ce sillon s'y cassent les équilibres. Nous en sommes là. 

 

- DVSM, en savoir plus...

 

Tag(s) : #- A LA UNE, #- LA MUSIQUE, #- ÉCONOMIE, conjonctures...
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