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Le repli des ventes de voitures électriques sur le Vieux Continent dépasse les bornes. La rupture avec la facilité d'utilisation acquise avec les thermiques a peut-être installé chez les utilisateurs des tendances au rejet qu'il sera difficile de gommer.

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- DVSM, 20 janvier 2025. Si les avis peuvent s'avérer changeants, le chiffres restent têtus. Un récent pointage sur ce qu'appréhendent les Français en matière d'automobile est révélateur. Moins de 7 sur 10 croient que l'électricité leur convient pour cet outil de déplacement devenu irremplaçable. Un peu dissimulée derrière des bilans mondiaux qui relatent pour 2024 une légère progression des ventes de modèles que certains appellent "wattures", la réalité européenne est plus laconique. Notamment en Allemagne, ou les revers de cette formule énergétique sont sévères. Le quotidien Welt vient de mettre en lumière un recul de -27% pour l'ensemble de cette catégorie. Alors que la barre de 60.000 exemplaires avaient été franchie un an plus tôt, le total 2024 peine à approcher seulement 38.000 véhicules. Notamment, le quotidien d'outre Rhin mentionne la chute vertigineuse des ventes attribuées aux marque de Stellantis, qui plafonnent à 2% de parts de marché. 

Au-delà de ces données ponctuelles, dans lesquelles il est indispensable de tenir compte d'autres facteurs, comme une prime d'Etat allemande supprimée courant 2024, et de possibles "fortunes" commerciales, l'observation de l'ensemble des évolutions pourrait surtout traduire une tendance plus lourde. On la décèle en particulier dans la nette préférence qui s'affirme de jour en  jour pour les versions hybrides, qui fonctionnent ponctuellement à l'électricité, mais s'approvisionnent classiquement aux pompes à essence. (Plus jeune, le marché chinois échappe à cette approche, et à lui seul nourrit la croissance électrique mondiale). De plus, les constructeurs peuvent avoir un peu de vague à l'âme. Rares sont ceux qui croient encore que l'interdiction de 2035 pour les thermiques pourra être maintenue, tandis que d'autres pistes, sur d'autres techniques de batteries, et même d'autres sources énergétiques, pourraient très sensiblement rebattre les cartes d'ici là. Un véritable défi, quand on songe au temps nécessaire (de 5 à 7 ans) pour concevoir un modèle -et donc, toute une offre- dans un contexte où la conjoncture et même les démographies défaillantes remettent en question les équilibres nécessaires à la profitabilité des groupes industriels.

- DVSM, en savoir plus...

Tag(s) : #- INQUIÉTANT...?, #- CHIFFRES - REPÈRES -, #- A LA UNE
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