Doit-on s'attendre à un reconfinement sitôt la période des fêtes terminée...? La crise grave tourne-t-elle au drame absolu...?
- DVSM, 17 décembre 2020. On ne peut que le constater, les informations venues du front du Covid sont de plus en plus inquiétantes. Alors qu'il y a seulement quelques jours, le pays évoluait dans une ambiance de quasi sortie de l'ornière, il n'a fallu que bien peu de temps pour que la situation, telle qu'elle est présentée presque heure par heure, apparaisse plus sérieuse qu'elle ne l'avait jamais été depuis février-mars 2020. Qui plus est, et quelles que soient les réussites ou les cafouillages constatés sur notre sol, l'orientation s'est propagée au niveau européen. Plus de bons ou de mauvais élèves, personne n'échappe à la tempête.
Si, par malheur, rien ne vient corriger cette tendance, et alors que les mouvements liés aux rituels de fin d'année risquent d'aggraver la propagation, on voit mal comment les autorités pourraient s'abstenir d'un nouveau "lock down", très rigoureux, et par conséquent terrible pour un commerce déjà très gravement impacté. Les quasi-annonces d'impossibilités de ré-ouvrir des établissements tels que les restaurants, les bars, le salles de spectacle..., avant l'échéance assez lointaine de janvier, semblent déjà préparer si ce n'est le terrain, au moins l'opinion. Mais dans une telle éventualité, c'est désormais une terrible série de drames humains qui seront enregistrés. D'ores et déjà, et pas seulement dans ce genre d'activités, mais dans l'océan d'entreprises petites, personnelles, commerces et autres, des responsables en sont déjà à vendre des résidences principales pour tenter de ne pas sombrer. Les dépôts de bilans vont frapper des acteurs de la vie économique qui de surcroît éprouveront pour beaucoup des sentiments de culpabilité, alors qu'ils ne sont pour rien dans l'apparition du virus*. Sur lequel il semble que bien des éléments échappent encore à la connaissance aux spécialistes, visiblement surpris par sa progression, alors que l'on pensait au moins avoir une situation non résolue, mais sous contrôle.
* Plus que jamais, et comme suggéré ici il y a plusieurs mois, il serait judicieux de concevoir pour ces victimes économiques ou par confinement prolongé un statut ne se résumant pas aux classiques faillites, qui ponctuent des fautes ou des défaillances, mais répondant à des destructions venues de conditions extérieures imprévisibles.