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Bureaux et industries ont abordé une phase nouvelle dans une évolution permanente. La pandémie et quelques autres bouleversements accélèrent toutefois cette transition.
- DVSM, 2 décembre 2020. Si le choc "perçu" est bien directement lié au télétravail que la pandémie a rendu si ce n'est obligatoire pour toujours, au moins impératif jusqu'à la victoire sur l'agent pathogène, d'autres évolutions viennent amplifier un mouvement qui ne se limitera pas à un simple épisode anecdotique. Déclencheur d'une prise de conscience, dès la première vague épidémique, le travail à domicile a soudain jeté une lumière éblouissante sur une réalité. A l'heure où les dispositifs de télécommunications deviennent de plus en plus performants, il n'est plus nécessaire de disposer d'autant de milliers de mètres carrés pour des tâches telles que de l'administratif ou de la bureautique. Et donc, les investissements pour y accéder comme les frais d'entretien, ou encore la fiscalité qui y est afférente peuvent en partie être supprimés. Les rencontres, conférences, réunions programmées ou impromptues peuvent dans une large proportion être tenues par liaisons vidéo en temps réel. Des avantages qui ne peuvent qu'améliorer la compétitivité, tout en rendant inutiles des millions de kilomètres parcourus quotidiennement en automobile ou par les transports en commun, sur petites ou longues distances. Même quand le virus aura définitivement battu en retraite, il est désormais certain que ce qui a été transformé ne fera jamais l'objet d'une marche arrière totale.
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Mais au-delà de cette transformation de circonstance, d'autres éléments viennent ajouter leur pesant de métamorphose de l'univers des entreprises. Dans l'industrie, des mouvements d'ampleur sont aussi en marche. Il y a quelques jours, le groupe PSA indiquait que l'évolution des processus de recherche, de développement et de fabrication conduirait à terme à une réduction d'au moins 30% des surfaces utilisées. Redevenu profitable au point de susciter les bravos de la concurrence, PSA établit de fait la "jauge" sur laquelle les autres fabricants ne peuvent que caler leur évolution. D'ailleurs, chez Renault, on ne fait pas mystère d'une volonté de marcher dans les pas de son concurrent français.
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Inévitablement, ces transformations en cours conduisent à imaginer des conséquences à travers des ensembles urbains tels que celui de Paris La Défense. Il n'y a pourtant aucune raison de limiter cette vision au seul périmètre de notre territoire. Sur toute la planète, des évolutions du même ordre sont inévitables. Cette métamorphose n'a probablement pas été envisagée par les tenants d'une écologie très restrictive sur la consommation énergétique. Celle-ci devrait pourtant induire, ne serait-ce que par le trio chauffage climatisation éclairage (doit on ajouter les ascenseurs...) des modifications profondes.
Les autres industries iront inévitablement dans la même direction. La surface exploitée devient une charge à limiter, sous peine de courir le risque de disparaître. Même dans le commerce, les mètres carrés ne sont plus regardés que comme le lait sur le feu. On ne peut attribuer cela à l'émergence du commerce en ligne, qui a d'ailleurs besoin d'entrepôts parfois de grande taille. Mais le développement de cette forme de commerce à distance ne fait qu'amplifier les répercussions du vieillissement des populations, générations du baby-boom et autres tassements démographiques.
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