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Au cœur des années 1970, Valéry Giscard d'Estaing est un élu à la présidence de la République avant tout jeune, et par conséquent apte à rendre réelles des évolutions majeures que le pays attend. Parmi les innombrables évocations qui, suite à sa disparition, circulent dans la presse, à la radio et à la télévision, au moins deux seront peu abordées, et pourtant décisives sur le présent de 2020.

- DVSM, 3 décembre 2020. Pour que des réformes soient menées à bien, il faut que la population les attende, d'une manière consciente ou inconsciente. Est-ce que, parmi les innombrables images* qui sillonnent les médias depuis l'annonce du décès de l'ancien président, cette nécessité sera évoquée...? Peut-être pas. Dans le domaine de l'électronique grand public, deux transformations feront passer le pays d'une période ancienne à une autre qui, force est de le constater, dure encore.

Alors que des entreprises au centre de la capitale se voient encore imposer un incroyable délai de plusieurs années pour obtenir une simple ligne de téléphone, c'est un coup de pied dans la fourmilière qui est donné sous la directive de ce dirigeant moderne. Aidé de son ministre Norbert Ségard, le coup d'envoi à un réveil de l'équipement (et indispensable outil de travail) dont la France est très nettement sous-équipée. En 1959, sous une inspiration prometteuse presque futuriste, les "PTT" (Postes, Télégrammes, Téléphones) avaient pourtant cédé la place à une raison sociale davantage dans le sens de l'histoire, "Postes et Télécommunications". Il aura fallu une quinzaine d'année pour que cette formule prenne son sens réel et concret. (Norbert Segard sera ensuite nommé ministre délégué auprès du Premier Ministre Raymond Barre avec la responsabilité de la recherche et de l'application des techniques** avancées, autre signe évident d'un cheminement volontaire vers le modernisme).

La télévision sera aussi précipitée de l'ancien "régime", celui d'un monopole contrôlé avec la rigueur par l'Etat, vers l'amorce d'un vent nouveau. Le jeune président donne le coup de grâce non au monopole d'état, mais à l'ORTF (Office de Radiodiffusion Télévision Française), dont les chaînes (3) deviennent concurrentes. Après sa défaite de 1981, et alors que les radios commencent, dans une illégalité qui se fissure, à se multiplier, Giscard révélera qu'il avait le regret de ne pas avoir libéralisé les ondes. 

Bien d'autres changements interviendront lors du septennat de cet élu, dont, dans le commerce, l'essor de la grande distribution, dans une transformation du "terrain" conditionnée aussi par mille et une autres influences.

* Images qui sont pour beaucoup d'une piètre qualité, difficiles à regarder à l'heure de l'UHD...

** Le bon français n'avait pas encore été englué dans les embruns d’anglicismes ne servant à rien, comme cette "technologie", déteint du "technology" anglo-saxon.  

- Photo : les images du président disparu pullulent en ce matin qui suit sa disparition. Annoncée vers 23h00 hier soir, certains quotidiens n'ont pu inclure l'information (dont Les Echos, avec une version papier qui ne comporte même pas l'un de ces petits "cartouches" qui aurait sauvé les conséquences d'un impératif temporel incontournable). Plutôt que des photos d'archives, nous avons choisi ce cliché repris par plusieurs quotidiens, qui montre un ex-président ni trop jeune, ni trop âgé, adéquat pour les circonstances.

 

Tag(s) : #- A LA UNE, #- C'est l'info
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