
Alors qu'il n'y a que quelques semaines, tout semblait pouvoir redevenir normal, séquelles économiques mises à part, le retour des contagions et quelques comportements inconscients bouleversent les perspectives du dernier quadrimestre.
- DVSM, 20 juillet 2020. Machine arrière toutes...! Sans pour le moment craindre un retour à un confinement global et sévère, rien n'est plus aussi simple pour le relativement court terme. Quelques décisions concrètes symbolisent d'ailleurs fort bien ce retournement de situation. Par exemple, à Nice, le maire de la ville a récemment réduit de 5.000 à 2.500 le nombre de personnes pouvant assister à des spectacles ou événements. En région parisienne, la Fête de l'Humanité (qui s'organise usuellement mi-septembre au parc de La Courneuve) vient d'être annulée. De-ci de-là, des mesures de prudence, sanitaires comme économiques- soulignent une évolution qui pourrait emporter dans son tumulte les derniers moments forts encore programmés, comme le Tour de France, ou encore le Salon de la Photo (programmés fin août et début novembre, pour l'heure, maintenus). Aux inquiétudes élémentaires, s'ajoutent pour les organisateurs la crainte nouvelle de se voir montrés du doigt dans une persévérance plus que courageuse, alors que l'inconscience de nombreux individus faisant fi des consignes s'observe de manière récurrente.
Plus inquiétantes sont les perspectives de la fin d'année dans le commerce, projections qui, déjà, se chargent des incertitudes liées à l'épidémie. Même avec de très rigoureuses mesures barrières, les chalands iront-ils sans la moindre frayeur dans les rayons de la distribution, même si d'ici-là, un ralentissement très important de la circulation du virus rend rarissimes les cas positifs aussi bien des personnes tombées malades que des porteurs asymptomatiques...? Pour les professionnels, c'est une équation aux multiples inconnues qu'il faut tenter de réduire. Si le public peut pendre en quelques minutes la décision d'être présent ou non dans des points de ventes, dans une exposition, ou à proximité d'une grande épreuve sportive, le bâti de toutes ces activités repose sur des mois de préparation, d'engagements, de paris. Le tout étant compliqué par une situation économique déjà perturbée comme jamais elle ne l'avait été en temps de paix.

