
Et si la présence du virus s'imposait encore durant des mois, voire des années…? Faudrait-il en décréter la vie impossible sur terre, ou plus raisonnablement se résoudre à s'adapter… quoi qu'il nous en coûte…?
- L'édito, par Yves Dupré.

- DVSM, 20 juillet 2020. Pourvu que cela ne dure pas…! Sinon, c'est alors qu'évoquer un véritable "monde d'après" deviendrait justifié. Alors que des précautions rigoureuses à nouveau s'imposent (et sont imposées), dès ce matin, quelques hypothèses rassurantes se sont évaporées. Une contamination qui s'estomperait avec les beaux jours…? Nous savons désormais qu'il n'en est (peut-être) rien. Une brève parenthèse précédant un retour à une vie normale…? Sûrement pas. Bientôt des remèdes et des vaccins…? Pas si sûr. Si, selon les informations qui se propagent, plus de 150 études dans des laboratoires sont en cours et qui plus est au pas de gymnastique, des spécialistes tentent de calmer les ardeurs. Tant de virus jamais éliminés, et pour lesquels aucun vaccin ne marche, nous le rappellent. Pire, certaines de ces élaborations ont provoqué des effets secondaires terribles, et même, quelquefois, ont eu pour effet de renforcer l'agressivité des agents pathogènes. De la chloroquine aux bons effets plongés dans le doute, à une futuriste fuite vers la planète Mars, superbe geste barrière, mais qu'Elon Musk n'a pas encore rendue possible pour la prochaine rentrée, nous voilà bien…! Car pour l'heure, le masque, et même le trio masque + gel + gants reste notre meilleur allié.
Alors, imaginons donc que cette bébête pathogène en arrive à s'installer pour 3, 4, 5 ans…! On ne va quand même pas tous mourir pour ça...! Mais quel défi…! A côté duquel parler des ventes de téléviseurs, des derniers modèles d'APN, de l'avenir de la 5G et de la pénible progression de la fibre devient presque insignifiant. Quoi que… Car après tout, s'il faut et il suffit de vivre comme avant ou presque, le visage masqué, et avec le respect de quelques distances minimales de sécurité, ce n'est pas la fin du monde. Il faut pour cela réviser quelques bases économiques et arithmétiques (et fiscales selon une incontournable logique). Comme par exemple la surface des restaurants, en fonction du nombre de consommateurs admissibles (ce qui permettrait d'en finir enfin avec l'inconfortable entassement que cultivaient certaines usines à bouffe). L'idée selon laquelle les équilibres, et par ricochet une vraie croissance, seraient inatteignables dans des conditions antivirales efficaces est archi-fausse. D'autant plus que cette efficacité ne peut se révéler que bénéfique sur le trafic. Il y a de fortes probabilités pour que les mesures prises aujourd'hui restent appliquées au moins jusqu'à la prochaine Saint-Sylvestre. Ce qui autorise une impatiente observation des conséquences positives que ces mesures pourraient avoir sur d'autres pathologies hivernales, de la classique rhinopharyngite à la grippe saisonnière, en passant par la trop célèbre gastro… S'il faut vivre avec des masques, il n'y a pas que quoi s'en rendre malade…! Y.D.

