
Ce recul très marginal semble être expliqué par l'arrivée des nouveaux écrans. Il faudra confirmer cette explication dans le futur, car les chiffres, qui se mélangent un peu, sont désormais moins faciles à recouper…
- DVSM, 17 juin 2019 – Seulement 22% des foyers de l'Hexagone ne captent la télévision que grâce à une réception hertzienne de la TNT. C'est l'un des éléments qui apparaît suite à la publication récente par le CSA de données de l'Observatoire de l’équipement audiovisuel des foyers de France métropolitaine. Un constat qui n'a rien d'étonnant, et qui avait déjà permis de constater, à la lumière de statistiques compilées au cours des saisons antérieurs, le déclin de ce mode de réception, que le CSA s'obstine à qualifier de gratuit, alors que, s'il est effectivement non crypté, la présence des chaînes d'Etat (France Télévisions) est indissociable du paiement de la redevance.
Plus marquant et concrètement, les statisticiens sont face à des défis qui ne font que se renforcer. Car les pratiques à l'aide des écrans se propagent à travers des usages très divers, dans lesquels la réception des programmes de télévision n'est plus qu'une composante parmi d'autres. Il n'est donc plus possible de les exprimer seulement par apport aux foyers ou aux ménages. Les chiffres font un certain ping-pong entre ménages et individus. Ainsi, l'autorité de régulation de l'audiovisuel évoque l'ordinateur comme le second écran le plus présent, utilisé par 85,4% des "consommateurs". Le smartphone est aussi très présent, permettant l'accès au contenus de 73,6% des "11 ans et plus". La tablette arrive ensuite, pour 48,2% des… foyers. Quelques turbulences se glissent donc inévitablement dans ces données, ce qui n'empêche pas le téléviseur de toujours se classer écran numéro un du logement dans 93,4% des foyers.
On a beaucoup évoqué les versions connectées de ce récepteur. En effet, 77,2% des foyers disposent d'un téléviseur connecté à Internet, 79% d'entre eux étant en connexion via le boîtier d'un opérateur, que le langage familier désigne par "box", une concession de plus aux travers de ceux qui anglicisent leur langage (pour paraître dans le coup...? Ce que ne feraient surtout pas nos cousins québécois…!). Le "smart-téléviseur" pur jus (33% des connectés) confirme son rôle sur notre sol en marge des grands courants, du fait de la large présence des équipements dees opérateurs de télécommunications. Et pendant ce temps là, certains (Tesla, oui...) lancent des satellites par dizaines... Instrument céleste dont il serait erroné d'oublier l'existence...
Quant au téléviseur, qui perd quelques atomes de sa présence au foyer, il subit l'influence de ce qui se retrouve aussi en temps d'audience. Quand plusieurs écrans sont accessibles, le partage du temps entre eux recompose les équilibres.

