
Jusqu'à présent, la production d'Elon Musk (enfin..., de Tesla Motors) restait dans le hors normes absolu. Avec son prochain modèle, les choses changent et la concurrence se précise.
- DVSM, mars 2019. Une nouvelle Tesla est annoncée, sous la référence "Y". Avant plus d'infos, et dès l'approche du site de la firme, au moins une chose est claire, tout visiteur tombe immédiatement sur la proposition "Commander maintenant" (Order now). Ne confondons pas vitesse et précipitation. Avec la nouvelle voiture annoncée, un pas de plus qui s'inscrit à la fois dans une continuité, mais aussi dans une évolution qui va être examinée à la loupe par tous les observateurs plus ou moins concernés. Initialement, Tesla avait propulsé une quasi première automobile électrique* de série, la "S", toutefois placée bien haut en gamme, et faisant réellement figure de produit totalement en marge du "vrai" marché. Avec la X, l'expérience prenait corps, laissant ensuite la "3" concrétiser un passage à une industrialisation réelle, non sans quelques soucis, aussi bien en maîtrise de la production qu'en équilibre financier.
La "Y" est une étape nouvelle, par de nombreux points en rupture au regard d'un passé finalement encore teinté d'expérimentation avec quelque complice tolérance de la clientèle, limite certes, mais réelle. Fini le bon temps. La nouvelle venue se veut moins chère, plus grand public, et surtout, à la différence de ses grandes sœurs, elle n'arrive plus sur un terrain vierge. Pourtant, le flou typique de Tesla reste aussi présent que l'aligot dans la gastronomie auvergnate. Comprenez, qu'on aime bien, mais parfois lourd à digérer. La date de sortie du nouveau modèle est, selon Sœur Anne, pour la fin 2020. Le prix…? Bof, il devrait être moins élevé que celui de la "3", encore que l'estimation qui circule sur différents médias (environ 39.000 dollars) est plus élevée que le prix revu de cette "3", qui semble pouvoir se négocier pour 35.000 billets verts. Un peu SUV, un peu "crossover", un machin quand même encore assez gros, mais apte à une manipulation routière semi-sportive (pour de l'électrique, est-ce que cela a une réelle signification…?) voilà des éléments qui ne sont pas à leur tour sans évoquer une certaine nébulosité. Ce qui pourrait vite devenir un handicap face à des industriels concurrents, allemands en particulier, soudain bien décidés à faire tourner rond leur production d'automobiles électriques, et qui ne manqueront pas, comme ils savent le faire depuis des lustres, d'être carrés dans leurs offres. A suivre...
* Ne remontons pas à cette "Jamais contente" bien française qui, il y aura exactement 120 ans fin avril 2019, était la première auto à dépasser la vitesse de 100 km/h.

