Le nombre de tâches à accomplir en ligne, y compris celles qui désormais sont légalement obligatoires, doit poser le problème d'une accessibilité excluant au minimum toute contrainte d'abonnement.
- DVSM, 24 juin 2022. Vivre non connecté devient impossible. Rappelons-nous... Hier, pour rédiger une déclaration d'impôts, un stylo et une enveloppe suffisaient, éventuellement un timbre poste, sauf pour ceux qui, au prix d'une petite marche vivifiante, pouvaient aller glisser le document dans la boîte au lettres de leur "recette perception" préférée. Aujourd'hui, la déclaration en ligne est devenue obligatoire. Et donc, le financement d'un accès l'est de fait devenu également. "Il faut un abonnement" est la conclusion initiale qui "tombe sous le sens". Mais ce n'est pas tout, car au bout de l'abonnement, il faut aussi un équipement, ordinateur, tablette ou smartphone. Ce qui entraîne aussi quelques dépenses supplémentaires pour, par exemple, les outils de protection (abonnements antivirus, malwares et autres déchets du net), des mises à jour exigeant à cadence répétitive de nouveaux équipements, puisque les OS se suivent, mais ne se ressemblent que peu... Le minimum serait donc, et devra s'imposer comme tel, d'un accès pour tous à un seuil de connexion absolument gratuit. Tout comme il est gratuit de sortir dans la rue.
-----
Que ceux qui ont envie de lever les bras au ciel en imaginant le coût d'une telle disposition réalisent l'ampleur des économies déjà réalisées par l'administration fiscale dans la numérisation. Plus de courrier (et donc papier, affranchissements...), économies induites en transports postaux pour l'acheminement, allers et retours, de ces courriers, saisies des données d'emblée réalisées par les contribuables... De surcroît, il devient également, dans la vie quotidienne, quasi impossible d'accéder à de multiples services élémentaires (eau, électricité, gaz, santé, assurances, passe sanitaire, espace santé...) sans une liaison via internet. dans tous ces cas, les fournisseurs ou opérateurs réalisent des économies colossales, que le public finance par ses investissements...! Dès lors, continuer à imposer des connexions tributaires d'abonnements, qui de surcroît débouchent sur des accueils de fournisseurs d'accès "sur-truffés" de publicités qui amplifient les nécessités de hauts débits (c'est encore pire que dans les boîtes aux lettres), devient un véritable non sens. Pour ne pas dire pied de nez à la vache à lait du numérique que devient le citoyen (et l'entreprise). Faut-il attendre qu'un inévitable vent de colère des usagers individuels et professionnels se déclenche pour corriger ce qui est une anomalie...? Au moment où les médias relatent le vœux pieux des opérateurs de relever leurs paniers moyens (mais qui va prendre en charge le "churn"...?), la question de cette transition indispensable, non pour seulement les "plus défavorisés", mais pour tous par pure honnêteté, va devenir incontournable...