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Pour relancer l'économie et la consommation, bien des responsables au plus haut niveau plaident pour une réduction des prélèvements. Tout en conjuguant d'une manière espiègle et hypocrite cette stratégie.

- DVSM, 11 juillet 2020. Dans les multiples interventions des nouveaux responsables fraîchement investis de tâches aussi nobles que multiples à accomplir, reviennent plus que jamais des grandes lignes, dont le retour sur notre sol d'activités industrielles et la relance via la consommation de l'activité économique. En marge de toutes les circonvolutions théoriques sur ces objectifs nobles, un critère essentiel revient à l'esprit de tout individu se limitant à réfléchir d'une manière simple. Donc, pas compliqué. Aussi bien pour redonner de la compétitivité aux entreprises que pour améliorer le pouvoir d'achat de chaque quidam, il faut, même s'il ne suffit pas, faire en sorte que tous disposent de plus de moyens. Un peu plus, et en ce moment précis, beaucoup plus serait encore mieux. Et pour atteindre cet objectif, l'une des clés essentielles consiste à leur en laisser davantage ou, autrement dit, leur en prendre moins. Malheureusement, arrivé à ce stade, le raisonnement à la française coince. Notre pays qui, comme certains ont un problème avec l'alcool, a un éternel problème avec les prélèvements. Ne soyons pas économes de mots, ce problème est aussi une addiction, que chaque individu ou responsable d'entreprise traduit illico par "addition".

 

Sur notre sol, réduire ou supprimer un prélèvement revient toujours à trouver une solution de remplacement. Alors que dans le ressenti populaire, un peu bébête sans doute, supprimer un impôt, une taxe, une redevance, une cotisation signifie… les supprimer sans les remplacer par quoi que ce soit d'autre. Et donc, inéluctablement, parvenir à ce que les dépenses associées soient supprimées. Un peu comme un citoyen ordinaire qui, vu le niveau de son compte courant, décide de renoncer à certains loisirs ou à certaines dépenses de confort. Finie la mousse de foie gras truffée, retour aux coquillettes. Quand il faut, il faut ! C'est à ce point précis que notre machine hexagonale fait "tilt", car il faudrait sans doute faire une croix sur notamment de lourdes dépenses administratives (ce que certains rebaptisent par "supprimer des fonctionnaires", sans les tuer, bien sûr) qu'entraînent nos inextricables millefeuilles, et sur pas mal d'autres dépenses en tous genres… C'est pourtant à ce stade que surgissent les empêcheurs d'économiser en rond, ce qu'il est parfois plus simple de baptiser "partenaires sociaux" (les syndicats), mais pas qu'eux, avec mille et une menaces qui pèsent tant sur l'avenir espéré de nos élus. Il n'est pas impossible que le tour du problème soit bouclé. Non ?

 

 

Tag(s) : #- A la Une, #- Eco-conjoncture
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