CENTRE-VILLE, la solution de revitalisation peut-elle être fiscale...?

Face au e-commerce, la distribution physique, ou de centre-ville, ou les deux, on ne sait pas trop, se glisse en hauts lieux dans de possibles initiatives présumées salvatrices ...

- DVSM, mai 2018 - Dans les semaines qui vont suivre, des initiatives pourraient être imaginées pour, dit-on, venir en aide au commerce classique, ou le soulager, en raison de ses désavantages face au e-Commerce. Il était grand temps...! Il y a cependant du paradoxe dans l'air. Les instances, du plus haut niveau de l'Etat jusqu'à celles qui gèrent toute molécule de vie municipale, ne cessent depuis des années de faire déguerpir la clientèle de ses rues et avenues, à coups de vignettes pour l'air, de stationnement payant et de chantiers de tramways. Et voilà qu'en constatant les dégâts, et sans doute pestant contre les succès d'Amazon, c'est la mode, une supposée volonté de faire machine-arrière semble vouloir se concrétiser.

Centre-ville ou commerce physique...? Ce n'est pas la même chose, et pourtant, dans ce que l'on perçoit à travers les chroniques médiatiques s'intéressant au sujet, deux axes s'entrechoquent. D'un côté, la désormais revitalisation des centres-ville semble être au cœur du sujet. Mais on ne voit guère ce qui, dans un rééquilibrage des ponctions, permettra à un chaland de se garer quelques dizaines de minutes gratuitement pour faire quelques achats. De l'autre, c'est la différence constatée entre ce qui est devenu le quotidien du commerce en ligne et les conditions de travail du commerce physique qui paraît préoccuper le plus. Plus rien à voir avec le centre de nos villes et bourgades.

20 ans (minimum) d'erreurs ne se corrigent pas avec une calculette. La difficulté à survivre en ville se percevait déjà nettement bien avant que ne surgissent les commerces du net. Au cours des années 90, nous avions, bien immodestement, suggéré que le mieux, pour les avenues commerçantes et les rues plus calmes, il aurait été intéressant de copier ce qui se faisait couramment dans les zones industrielles, à savoir créer des facilités (périodes totalement détaxées, par exemple) constituant de réelles incitations pour des créateurs et une revalorisation pour les professionnels d'âge mûr qui ne parvenaient déjà plus à trouver des repreneurs pour leurs entreprises.

Aujourd'hui, il est bien tard pour amorcer un retour vers un passé révolu. Il y a une différence colossale entre maintenir des activités et en faire naître de nouvelles. Quant au thème axé sur les différences vécues ou subies entre le commerce physique et celui qui se dématérialise, il faudra trouver une alchimie de pointe pour établir des barèmes applicables à des entreprises qui sont dans les deux camps à la fois, clic et mortar disait-on il n'y a que quelques saisons... En gros, presque toute la distribution, sauf peut-être le charcutier du coin...

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