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Les grandes opérations promotionnelles peuvent avoir des revers de médailles à surveiller...
C'était parti sur des chapeaux de roues ! Outre Atlantique, où de nombreux indicateurs sont revenus dans des nuances plutôt encourageantes, le jour unique s'est, dès les premières heures et dans le sillage de l'ensemble des initiatives liées à la période de Thanksgiving, traduit par des progressions substantielles de recettes, comparées à celles du même jour de 2016. La fièvre acheteuse a bondi, fièvre de cheval si l'on en croit les commentaires dans la presse du continent d'en face.
Mais dans ces mêmes médias, les commentaires se font moins enjoués en ce qui concerne la suite de la journée. A l'évidence, certains consommateurs n'ont pas tellement apprécié les attentes insupportables que les caisses débordées leur ont imposé. Et ce fut encore pire pour ceux qui avaient à accompagner leurs achats de l'obtention d'un crédit. La joie d'abord, un peu de grogne ensuite. Pas au point d'avoir détruit le mécanisme, mais assez pour que, dans le futur, des consommateurs prennent un peu de recul par rapport à l'opération. Et des responsables d'enseignes comme des analystes en arrivent à se demander si, tous comptes faits, les prix affichés ne sont pas tombés trop bas.
Une question transposable sur notre territoire. Aurait-on vendu les mêmes produits sans les rabais importants annoncés...? Ou, plus subtilement, aurait-on, globalement, donc en incluant les ventes de toute la période, engrangé les mêmes recettes, avec pour corollaire une meilleure profitabilité. Ce qui n'est pas sans rappeler cette interrogation : vaut-il mieux vendre beaucoup, ou vendre bien.?