Et si se connecter devenait fiscalement déductible ?

DVSM ose une proposition certainement insolite au pays où, selon une indécrottable manie, tout est taxé !

C'est un phénomène bien connu : trop de pub tue la pub. Il est bien sûr question de ce qui se lit, se regarde et se consulte sur la toile. Il faut dire que cela devait arriver. Il suffit de voir ce que sont devenues les pages d'accueil des opérateurs et fournisseurs d'accès ! Agacés à juste titre, de nombreux internautes adoptent les bloqueurs de publicité, "adblocks" pour les intimes. Et de ce fait, les annonceurs, faute d'une audience suffisante, abandonnent les sites qui avaient choisi de vivre gratuitement, grâce à cette publicité. Naturellement, il serait bien plus simple d'adopter des formules "sans pub" (c'est le cas du site de DVSM) mais encore faut-il trouver un modèle économique, pour financer cette activité. Personne ne travaille gratuitement, ce qui est bien normal. Il reste alors la formule la plus élémentaire : faire payer l'accès au site. Ce qui fonctionne moyennement un peu partout, et pratiquement pas, hors de domaines professionnels spécifiques. Les mêmes opérateurs devenus fournisseurs d'accès ont, en France, largement répandu l'idée d'une gratuité, non pour leurs services, mais dans bien des pratiques. Qui se rappelle de la subvention parfois presque totale des téléphones mobiles ?

Conclusion : il va y avoir des morts ! Autrement dit, de l'activité économique en moins, avec tout ce que cela suppose. Alors osons ! Nous suggérons que les abonnements à des sites d'information et de contenus culturels soient tout simplement déductibles des impôts, au moins en partie. "Information, contenus culturels, cela va jusqu'où ?" ne vont pas manquer d'interroger les probables détracteurs de cette proposition. Ca va jusqu'au bout du bout. Si l'on commence à saucissonner, tradition bien française, point de salut. "Impensable" vociféreront d'autres ? Ah oui, mais pourquoi donc ? Il est possible de déduire une fraction de ce qu'un consommateur paye à un jardinier, une femme de ménage, un maçon ou autre aide aux particuliers. L'information et la culture seraient-elles moins noble que le passage de l'aspirateur ou le ramassage des feuilles mortes ? De plus, voilà qui garantirait des recettes avec lesquelles les ayant-droits pourraient trouver une rémunération autrement qu'en taxant d'une manière non-avouée le piratage de certains contenus. Chiche !