Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Tout le monde veut protéger la planète ! Moi-non plus…

Coup de gueule de DVSM ? C’est peu dire !

Nous voici dans une avalanche de déclarations de bonnes intentions ! Industriels, entreprises de distribution, administrations et autres entités de toutes natures, chacun propulse ses communiqués relatant ses beaux gestes, ses belles initiatives. Bref, chacun étale son attitude écolo-citoyenne modèle, laquelle devrait, de surcroît, servir l’image de ceux qui émettent tous ces jolis messages. Ce n'est pas nouveau, mais COP 21 aidant, le phénomène explose.

Il reste que certains points sont avec élégance oubliés. Comme par exemple ces merveilleux tas d’immondices, gravats et ordures en pagaille, dont nous vous livrons un échantillon photographique (nous en avons pixellisé beaucoup d’autres un peu partout en France). Ce bel ensemble se situe à moins de 10 minutes du Bourget, où les discussions vont actuellement bon train sur ce qui se passera écologiquement dans 50 ans et bien au-delà. Visible à mi-chemin entre le centre commercial Aéroville (près de Roissy) et Les Sentiers de Claye-Souilly, ce dépotoir sauvage grandit doucement sur le bord d’une route surchargée en cours d’élargissement (travaux engagés depuis des années, et dont l’achèvement est loin d’être… proche) que fréquentent chaque jour des milliers d’individus.

La cause de la multiplications des dépôts sauvages de ce genre est facile à trouver. C’est le revers de la médaille d’une société qui n’en finit plus d’organiser sa collecte des détritus, d’une manière aussi onéreuse que pagaillesque. Entre les déchetteries accessibles aux habitants d’une commune, mais interdites à ceux des autres villes même voisines, les poubelles répertoriées, pesées, qui s’arment de cartes à puces, les conteneurs (certains aussi avec cartes à puces) où n’entrent que des calibres moyens et les contraintes de dépôts payants pour des milliers d’artisans déjà fragilisés par les charges, les conséquences sont aussi logiques que déplorables. Dans certaines communautés de communes, le ramassage ne s’effectue que deux fois par mois ! Comment fait une jeune maman de deux enfants avec ses 15 couches quotidiennes ? Elle dépose le tout, où elle peut. Pendant ce temps, des sociétés privées dont les noms viennent intuitivement à l’esprit ont investi –mot juste- ce marché de la ramasse, en imposent les tenants et aboutissants à des municipalités plus ou moins prises au piège qu’elles ont-elles-mêmes tendu.

Dans cette situation dont on ne voit pas le bout, il est facile de comprendre que la collecte et le recyclage des DEEE (évoquée dans l'ouvrage de Bernard Héger que nous vous avons présenté il y a quelques jour) est un bien petit sujet.

Tag(s) : #L'info en temps réel
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :