BERCY : décryptage pour les quasi-nuls d'une urgence qui explique les envies de taxer, taxer...

5 Octobre 2025

Qui à Bercy, acceptant un poste où seules, des mesures méchantes restent dans la panoplie d'outils, comparable à celles des médecins du front chargés de stopper les hémorragies...? Ministre avec talent et courage du démineur...?

---DVSM---

- DVSM, 5 octobre 2025. Il y a quelques années, quand le POPB* se résumait encore par "Bercy" tout court, les organisateurs des spectacles de Julien Clerc avait transformé la banale annonce "Julien est à Bercy" en ce bien plus appétissant "Bercy est à Julien". A qui sera Bercy, ce soir ou demain matin...? Entre les partisans du "je rase tout" et ceux du "bottons en touche", c'est le grand suspense.! Qui va intégrer le bureau du patron, surplombant merveilleusement la Seine...? Suspense ou presque puisque, peut-être résigné, le commun des citoyens paraît presque s'en moquer. Dans l'instant, il n'est pourtant pas certain que tout quidam profane dans la gestion d'un Etat saisisse le vrai fond du vrai problème. Pour l'homme (ou la femme) de ce majestueux bâtiment clair, oui, c'est clair et tout se résume ainsi.: il faut de l'argent, vite, ça urge.! D'où l'idée de prendre là où il y en a, le plus vite possible. C'est comme pour les éclats, petits "pets" sur certains pare-brise, ça n'attend pas.!

Nombreux sont pourtant les citoyens qui pensent encore qu'un Etat est en mesure de faire, dans le sens "créer", de l'argent, des liquidités immédiatement utilisables. Hélas, non. Les gestionnaires du "haut du haut" ne peuvent utiliser que ce qui entre. Ou faire de la dette, et il y en a déjà trop. Coincé, ce -ou cette- Ministre de l'Economie, devenant ministre des petites économies, sans pouvoir négliger les moindres bouts de chandelles... Puisque, entre de nobles discours extrêmement qualifiés, projetant de grandes orientations, des réformes, des mesures, et la cruelle et trop concrète réalité, surgit une situation que connaissent parfois les responsables d'entreprises. Oui, dans toute firme, industrielle, commerciale, grande ou petite, au nom des orientations futures, il est utile de se projeter sur de futures lignes stratégiques différentes, de revoir les axes de la communication, de mieux adapter certains produits... Sauf que du bureau de la "compta", une voix se fait soudain entendre.: "Dans moins d'une semaine, il y a des salaires à faire, des traites de fournisseurs qui arrivent à échéance, des cotisations à régler, et on n'a pas une tune...!" Des ménages en sont parfois aux mêmes extrémités. Le loyer, ou le crédit de la maison, l'électricité, l'assurance de l'auto, la cantine pour les gosses, la taxe foncière, et on n'a même plus de lait, il faut faire des courses...! Inutile de dresser une liste. Pour l'Etat, cette liste est également fort longue, avec les salaires de fonctionnaires, les fournisseurs, les agios aux prêteurs... Donc, celui qui, dans la journée, ou demain, sera connu comme le nouveau Ministre de l'Economie risque d'avoir à trancher court. Pour colmater, il faut des rentrées. Donc, ce haut responsable ne peut que songer, même à son éventuel corps défendant, qu'à aller puiser "taxement" là où il y a des liquidités, chez les très très riches (et un peu nigauds, s'ils n'ont pas déjà pris la fuite), les moyennement riches... C'est sauve qui "taxe.! Car pour ces grandes réformes, dont les effets, s'ils arrivent bien comme prévu et dans le sens escompté, il faudra attendre quelques années avant d'en mesurer les effets. Et pendant ce temps, les échéances se suivent... L'art d'être "l'homme de la situation", quel défi...! Au fait, de la situation qu'on laisse, ou de celle que l'on trouve...?

* Palais Omnisport de Paris Bercy.