ARCHITECTURE : comment une manie du choquant discutable parvient-elle à s'imposer...?

Les goûts et les couleurs ne se discutent pas... jusque dans certaines limites. De-ci de-là surgissent des édifices dont les formes peuvent heurter le regard. Contraintes purement techniques, caprices d'architectes...? 

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- DVSM, 25 juin 2025. À quoi sert ce qui est franchement moche...? À mieux admirer ce qui est beau...! Destiné à des recyclages de déchets, cette construction (photo) pour une importante société de ce domaine, vue dans un célèbre quotidien économique, est "en formes". Formes déconcertantes, qui oserait le nier.? Si, sur ce blog, elle se trouve soudain investie de ce rôle classique de la goutte d'eau faisant déborder le vase, c'est parce que son apparition n'est qu'une parmi pas mal d'autres, au gré d'une sorte de hasard du paysage. Bâtiments techniques, culturels, d'entreprises, voire de culte, c'est une tendance. N'est-elle pas cependant d'une triste originalité laissant un goût amer, au pays des architectures Haussmanniennes, de Violet le Duc, des bâtisseurs de ces châteaux de la Loire, et autres de ces merveilles qui font que tant de résidents de notre planète rêvent de pouvoir, au moins une fois dans leur vie, venir les admirer.? Les architectures sont des indices révélateurs de ce que sont les peuples, de leurs affinités, de leurs élans, de leurs travers ou dérives, parfois. De leurs évolutions aussi, des ombres jusqu'aux lumières -ou inversement-, des ambitions à des complexes mal avoués. Que traduira pour ceux qui le verront, vivront peut-être au quotidien à ces côtés, cet étrange mélange de courbes, de lignes brisées, de faux profils et de vrais défis à l'harmonie.? Quelle trace sera laissée par ce genre de réalisations, témoignant d'une étrange évolution des esprits "à la Française".?

Schönbrunn, le château viennois compétiteur de celui de Versailles, les mastodontes de l'ère mussolinienne -Gare de Milan- n'effaçant rien de merveilles comme le baptistère de Pistoia*, la superbe cathédrale de la ville flamande d'Anvers (si proche des ateliers de l'imprimeur tourangeau Plantin, et abritant quelques oeuvres magistrales de Rubens), la gigantesque et très harmonieuse structure métallique de la marquise de la Gare du Nord de Paris...  

L'énumération de ces conceptions ne peut que conduire à cette interrogation (que certains estimeront illégitime, voire déplacée, tant pis...), quelle défaillance culturelle -ou psychique- peut bien désormais fermenter dans les neurones de ceux qui imaginent et autorisent ce genre d'édifices, dont les traces, par exemple, restent béantes au cœur d'une capitale qui a vu en son sein s'ériger il y a un demi siècle le centre Beaubourg, une authentique merveille dans son contenu et ses attributions, mais à l'étrange esthétique d'une raffinerie de pétrole, selon nombre de ceux qui ne l'ont pas acceptée, et ne l'acceptent toujours pas. Tout ceci n'est bien sûr en rien comparable à des réalisations aux destinations purement techniques, des aciéries aux usines chimiques, des ateliers pour l'aéronautique aux installations hydroélectriques, etc. L'architecte, l'urbaniste, enfin, tout ce monde qui crée "l'autour de nous" en est-il arrivé à ne plus savoir que choquer pour briller.? 

* Italie, édifice identique à celui qui jouxte la cathédrale de Florence, mais peut-être mieux en valeur et dans un cadre désormais mieux entretenu...  

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