- TRAVAIL : partager ou "rationner"...? Entre chômage toujours présent et devoir travailler plus...

La vie est irrémédiablement faite de contradictions et de paradoxes. Et ce qui semble généreux et logique fait sans doute partie des "faux amis" de l'univers des bonnes idées. Face cachée d'analyses toujours ratées, notamment par les acteurs politiques, et au-delà.

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- DVSM, 14 mai 2025. D'un chômage devenu éternellement excessif, sont nées des idées propres à davantage enfoncer le clou d'un dangereux auto-mensonge. Analyses cruellement ratées au long cours en bandoulière...! Il y a un demi-siècle, l'Hexagone entrait dans une situation de pénurie de l'emploi jamais contrecarrée depuis. Si ce n'est, très épisodiquement, légèrement émoussée, ce que ne manquent pas de rappeler, chiffres avec d'intimes et révélatrices virgules à l'appui, des responsables dans les ministères cherchant, à retardement, à valoriser des résultats aux contours trop souvent douteux. La maladie s'est déclarée alors que l'or noir, dans les années 1970, était soudain en crise aiguë. D'où une inflation sans l'ombre d'une hésitation désignée comme cause du naufrage de l'emploi. Las, passé le cap d'une nouvelle décennie, les tarifs du brut se sont effondrés, et l'inflation avec. Mais au cœur de l'Hexagone et pour l'embauche, Sœur Anne n'a rien vu venir, si ce n'est une... aggravation. Mince...! Aurait-on, du côté des experts, raté un détail qui déjà changeait tout...? Sur la lancée de la dure période de crise du non-emploi sans doute estimée passagère, les remèdes "médicamentaux", comme une belle et longue indemnisation de qui se voit congédié pour des raisons économiques, personne ne songe alors à inverser la vapeur. Le pli, mauvais pli, est pris. Doucement, l'idée selon laquelle se retrouver à l'ANPE (vieux sigle, bien avant France Travail) n'est ni l'indice d'un échec professionnel, et surtout pas synonyme d'une entrée dans la vie sans ressource. Si l'on cherche à comprendre pourquoi l'envie de travailler s'est installée dans bien des esprits, ne pas tenir compte de cet enchaînement épisodique est une erreur. Erreur...? Une réalité revenue sans cesse dans cet épineux dossier qui, nouveaux ingrédients inclus (dont la démographie en reflux), nous conduit à présent à constater un double effet inattendu. Le non-emploi reste très élevé, alors que des quantités d'entreprises ne trouvent pas de candidats pour pourvoir des postes vacants, ce qui va jusqu'à pénaliser leur volant d'affaires.

Symbole typiquement à la française, quand un instrument destiné à corriger un problème se révèle non efficace, au minimum, on lui change son patronyme. Nous en sommes à France Travail. Et après...? "On" y travaille (sans doute)...!

Il faut en revenir au vocabulaire, et probablement mettre le doigt sur une impasse. Entre "partage" et "rationnement", qui ne perçoit la différence...? C'est comme sur un certain petit navire, à la dérive, sur lequel "les vivres vin-vin-vinrent à manquer, ohé ohé". Pour survivre, un rationnement, instrument de secours, est mis en place. Pas plus d'une quantité d'eau et de nourriture restante par marin et par jour... Partage...? Non, rationnement, comme cette illusion de partage d'un travail devenu insuffisant pour une activité à portée de tous. Quelle dose...? 35 heures... Avec certains qui, croyant faire encore mieux, en font plus en... travaillant encore moins. Ce qui, puisque la rémunération est maintenue, aboutit à des biens produits plus chers... Alourdis, qui plus est, par les charges nécessaires pour financer ceux qui ne travaillent pas, par le chômage ou par les réductions du temps ouvré. Dans une mécanique, cela conduit à un blocage inéluctable, la seule question devenant "quand"...? Il reste aujourd'hui à lutter, entre autres, contre cette envie pressante de ne pas travailler, enfin pas trop, voire pas du tout, surtout si une aide vient au secours d'une inactivité providentielle. Certes, cet unique point est loin d'être le seul à s'être hissé au sommet des sujets lourdement préoccupants. Mais quand même...!

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