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Mes Zemmour, mes emmerdes...! Les turbulences autour d'une décision du CSA soulèvent de nombreuses prises de positions. Mais quel silence à propos d'une réalité, celle de la vétusté d'un mode de contrôle des ondes datant d'un autre siècle...!
- DVSM, 14 septembre 2021. Le CSA vient d'allumer un incendie. Un peu comme un imprudent qui, pour voir plus clair, aurait craqué une allumette dans une forêt non défrichée depuis bien trop longtemps. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel fut créé en 1986 (réactualisé en 1989). Soit 20 ans avant l'apparition du premier smartphone, lorsqu'il n'y avait ni ADSL (et ses innombrables canaux TV), bien peu de satellite, pas d'écrans plats, pas d'images numériques, presque 35 ans avant que les réseaux sociaux soient ce qu'ils sont. Les dispositions capables d'émerger d'un organisme dont les bases fondamentales sont plus que hors d'âge ne peuvent que présenter des aspects fort décalés, inventés, cuisinés à la louche, par rapport à l'ère du numérique. Dérisoire et génératrice d'effets pourtant faciles à prévoir, sa position à l'égard d'un chroniqueur qui, outre ses positions, fait de l'audience* revêt des facettes louches, voire suspectes. Si les spasmes du monde politique, qu'il navigue à bâbord ou à tribord, sont les symptômes directs, comment ne pas imaginer des mobiles moins idéologiques derrière cette vigoureuse montée d'adrénaline...? Au-delà du marigot des politiciens pur jus, que l'abstention montante lors des scrutins met en relief, ne sommes nous pas aussi et avant tout dans le monde de la télévision, celle qui motive (ou démotive) les utilisateurs pour s'équiper, se rééquiper, ou choisir d'autres voies numériques. Alors que CNews grimpait au hit-parade des chaînes d'infos, comment ne pas imaginer des satisfactions aussi intenses que dissimulées de la part de certains concurrents directs, qui constatent en se tapant sur les cuisses l'élimination d'un moteur d'audience qu'ils ont peut-être, allez savoir, encouragé. Le monde des affaires, seraient-elles celles de l'audiovisuel, n'est pas tendre, et parfois près à plus de coups bas que de coûts bas.
De cette position du CSA et de ses conséquences, loin de parfaire une équité démocratique (sans doute impérative), va résulter un encouragement pour une évasion vers d'autres voies communicantes. Parmi ceux qui ne veulent pas perdre de vue le chroniqueur mis sur le banc de touche, certains vont le rejoindre sur sa chaîne YouTube, dont l'audience grimpe soudain en flèche. Le CSA n'y pouvant rien. Chacun sait, depuis les événements de Pékin et de la place Tian'anmen, alors que le fax avait permis de contourner la censure** totalitaire, que la technique des télécommunications est un vecteur de liberté d'expression. L'histoire, qui sait parfois faire d'étranges clins d'œil nous en délivre un de plus : cela se passait en 1989, année de la Loi actualisant la mission du CSA.
* Ce qui indique que ses positions trouvent un réel écho au niveau de la population.
** Alors qu'en France, le monopole des Postes et Télécommunications en bridait encore la diffusion sous couvert d'une homologation bardée de passe-droits et privautés.
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