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Épilogue d'une longue histoire aux phases récentes bien mouvementées, le co-inventeur du Micro 4/3 quitte la partie dans la compétition photo. Un certain séisme révélateur.
- DVSM, 2 octobre 2020. Par un communiqué officiel on ne peut plus classique et laconique, Olympus explique avoir créé une filiale qu'il détient à part entière. Cette nouvelle entité est consacrée à l'ensemble de ses activités photo. Entité qui sera cédée dès le 1er janvier 2021, à 95%, à un "investisseur", Japan Industrial Partners Inc. Rideau...! En clair, fini la photographie pour un groupe qui avait connu voici quelques années un passage sombre, sur fond de malversations et traficotage d'informations comptables, ce qui l'avait déjà déstabilisé, Sony entrant à un moment dans son périmètre social avant de s'en désengager avec prudence il y a un an. Hélas, la dégringolade monumentale de tout le secteur de la photographie, qui a subi une réduction en volumes de plus de 5 fois ses ventes mondiales, sous l'impact de l'apparition des smartphones, est devenu impitoyable pour les entreprises qui, comme certaines firmes majeures, ne s'appuient pas sur un volant d’activités diversifiées. Olympus, qui avait amorcé son activité photo en 1936, se concentrera sur les activités médicales et scientifiques. La photo portant le logo Olympus ne devrait pas pour autant s'éteindre, bien que rien ne soit franchement précisé dans ce sens. La nouvelle détentrice de ce pôle va créer un ensemble où R&D et fabrication (dans l'usine vietnamienne déjà à la source des produits de la marque) seront poursuivies. Depuis trois ans, les résultats se soldaient par des pertes qui ne pouvaient s'éterniser, d'où ce virage. Dans cette transition, on ne peut pas écarter les interrogations sur le moyen terme à propos du format Micro 4/3, créé par Olympus et Panasonic, qui avait permis le lancement des premiers "hybrides" de l'histoire. Si celui-ci existe toujours, la désormais montée en puissance du plein format pourrait à terme réduire l'impact de ce concept qui était, qu'on le veuille ou non, une initiative visionnaire.
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Cette étape marquait aussi une accélération de la métamorphose du secteur de l'image, dans lequel les industriels de culture électronique qui ne s'étaient pas aventurées jusqu'à l'avènement du numérique, entraient avec une force plus marquée que jamais. A l'aube de l'an 2000, la photo numérique était balbutiante. 20 ans plus tard, et après avoir bouleversé cet univers, le faisant sortir de l'argentique (et donc de la chimie), désintégrant d'une manière quasi totale les segments des travaux et des consommables, la voici à son tour en pleine tourmente pour sa survie, principalement dominée par peu de firmes électroniques (Panasonic et Sony...) et à peine plus de survivants du long passé photo (Canon, Fujifilm, Nikon...) La roue tourne...! Et les points de vente et rayons photo suivent comme ils le peuvent, dans une très périlleuse turbulence de sillage.
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