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L'annulation de la Foire de Marseille à quelques jours de son ouverture s'impose comme la démonstration tonitruante d'une gestion défaillante et économiquement coupable de la crise.
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- DVSM, 15 septembre 2020. Tout le monde est en mesure de comprendre que des rassemblements tels que ceux des foires et salons, notamment, puissent être mis entre parenthèses tant que la maîtrise de la contagion reste non acquise. Nul en revanche ne peut ni comprendre ni surtout pardonner que des décisions prises après de longues semaines de tergiversations dans tous les sens puissent anéantir travail et investissements des organisateurs et des entreprises exposantes. Naturellement, l'argument d'une remontée des cas positifs ne manquera pas d'être mis en avant pour justifier le blocage au dernier moment. Facile, quand de tous côtés, les messages poussant à redonner du poids aux activités économiques, pour éviter les pertes, se sont multipliés. Tous ceux qui ont préparé cette foire marseillaise vont, ce qui est normal, être payés, en pure perte. Les stands et espaces retenus pour un événement qui finalement n'aura pas lieu ne pourront pas être facturés. Besoin d'une calculette pour deviner dans quel sens penche le résultat...? En fait, les autorités, un puzzle immense qui, sur les médias, ne cesse de développer des myriades de certitudes floues et contradictoires, ne sont pas coiffées d'une autorité ultime décisionnaire, dont on aurait attendu qu'elle évite la seule alternative entre une lourde défaillance sanitaire et un grave échec économique. Un de plus, car au delà de Marseille, ce sont d'autres rendez-vous (par exemple, dans la capitale, La Foire de Paris et la Foire d'automne) qui subissent les mêmes turbulences.
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L’amertume et l'incompréhension de tous ceux qu'affectent cette gestion à la louche ne peut qu'être amplifiée par le hasard, ou peut-être les combines, ou encore les incompétences croisées, qui ont permis à d'autres de se voir maintenus. Il est clair que l'interdiction des activités qui rassemblent des individus n'est pas réjouissante, et pénalisante. Mais ce qui ressemble à un pilotage au doigt mouillé est encore pire. La déception des visiteurs qui projetaient de se rendre sur place, pour des achats, ou des découvertes de produits et services, n'est pas davantage à sous-estimer. Ce sont des achats reportés, des projets avortés, en bref des effets induits de cette interdiction. Le tout propre à engendrer encore des pertes d'emplois. Les organisateurs de certaines grandes manifestations avaient d'emblée et depuis longtemps décidé de ne pas tenir leurs éditions de 2020 (comme le Mondial de l'Automobile, ou la Paris Games Week). Ceux qui ont tenté de persévérer, sensibles aux incitations "pro-activité", vont-ils se le voir reprocher...? Et que dirait-on à ceux qui ont préféré différer leurs événements si aujourd'hui, la contagion s'était évanouie, ce que laissaient entendre quelques spécialistes des épidémies il n'y a pas si longtemps. Un ministre resté célèbre avait affirmé que "quand on n'est pas d'accord, on se retire ou on ferme sa gueule". Osons conseiller à ces sachants qui n'ont pas l'air d'en savoir beaucoup plus que la concierge de mon immeuble d'adopter cette sage discipline.
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