
Des pertes massives d'emplois, qui semblent à présent inévitables au plan international, pourraient constituer une menace pire que celle des virus ou des excès de curiosité sur les données personnelles.
- DVSM, 28 avril 2020. En France, la reconquête du plein emploi est manquée depuis plusieurs décennies. Pourtant, il est probable que le 7 à 8% d'actifs qui n'avaient pas retrouvé un travail digne de ce nom seront très largement dépassés au sortir des effets de l'épidémie. Avec prudence, la plupart des observateurs et des acteurs du pouvoir ne se lancent dans des hypothèses chiffrées. Il n'en va pas de même dans d'autres contrées. Ainsi, c'est sur un taux de l'ordre de 16% que les analystes américains s'appuient pour appréhender le futur proche, sur un territoire où le plein emploi était pratiquement redevenu réalité. Tout le monde sait que les sans-emploi vont un peu partout être en forte progression, d'autant plus que le retour aux activités se déroule dans un décalage important selon les latitudes. L'Asie, et en particulier la Chine, ont d'ores et déjà remis, à défaut du "turbo", beaucoup de cœur (et de bras) à l'ouvrage. Ces fournisseurs, compétiteurs, partenaires et autres définitions usuelles dans une économie internationale, sont un peu comme ces joueurs d'échecs qui jouent avec les blancs, donc avec "un coup d'avance". De quoi prendre l'avantage sur d'autres, et en la circonstance, l'avantage, c'est l'emploi.
Le risque d'un chômage important et généralisé à l'international est tel qu'il peut facilement provoquer des réactions sociales d'ampleur, voire pire. Fascisme et nazismes se sont nourris de situations où le chômage était important. Bien sûr, aujourd'hui, restons rassurés, plus aucun risque de ce genre n'est à craindre. Quoi que…

