
La distribution est probablement à deux doigts de contraintes sanitaires prises à l'encontre des grandes surfaces et des centres commerciaux. Comment imaginer le contraire...?
- DVSM, 1er mars 2020. Les mesures décidées concernant les rassemblements à caractère événementiel n'ont étonné personne. Et même, pour quelques cas, il est difficile de ne pas songer à une sorte de rattrapage in extremis. Ainsi, un remords a peut-être été ressenti à propos du Salon de l'Agriculture, la suppression hâtive de sa dernière journée n'occultant en rien les risques pris dans le renoncement à toute annulation, alors qu'en Europe, notamment, pratiquement aucun salon, expo ou rendez-vous-même de moindre ampleur n'échappe à cette précaution élémentaire.
Toutefois, parallèlement aux dispositions adoptées (interdiction des rassemblements de 5000 personnes et plus), il va de soi que la réflexion est loin d'être close. Pour commencer à propos de ce seuil, alors que des pays voisins (Suisse) l'ont fixé à 1000 individus, et qu'une foule de 5000 âmes paraît colossale. Dans les éventuelles autres annulations ou reports possibles, figurent les deux tours des prochaines élections municipales. Il serait très peu probable que leur report ne soit pas d'ores et déjà dans les hypothèses gouvernementales. Il reste par ailleurs ce qui n'est en rien événementiel, mais participe à des rapprochements physiques, des rencontres "à portée de contagion". Les sujets ne manquent pas. De l'utilisation des transports en commun à une possible exposition dans la simple salle d'attente d'un cabinet médical, le sujet est aussi vaste que difficile à gérer.
Côté distribution, les convergences de 1000 ou 5000 chalands ne manquent pas. Avec en outre une complication supplémentaire née des heures de faibles et fortes fréquentations. Il existe sur notre territoire des quantités de galeries marchandes capables d'accueillir en fin de semaines et simultanément des milliers de citoyens. Va-t-on utiliser des dispositions visant à éviter de telles prises de risques…? Et dès lors, pour combien de temps, et avec quelles conséquences sur la vie au quotidien, et bien sûr le CA…? Mais des pouvoirs publics responsables peuvent-ils, sans jongler avec la notion de responsabilité, laisser sans agir se dérouler ces phases propices à une contamination à grande échelle ? Qu'il s'agisse de la vie démocratique ou des activité économiques, plus rien n'est désormais prioritaire face à la santé de tous, alors que si le vilain virus responsable de ce tohu-bohu mondial s'avères assez peu meurtrier (mais meurtrier quand même), ses aptitudes à une propagation vertigineuse laissent pour l'heure les scientifiques dans la plus périlleuse des interrogations.

