
Côté redevances, l'Hexagone n'est pas le seul pays à en connaître un rayon...! La preuve tout près de chez nous. Une preuve propre à éveiller les attentions.
- DVSM, 27 novembre 2019. Le renouvelable, en matière d'énergie, c'est idéal et mieux encore, c'est parfait pour faire des économies. Du moins, c'est ce que tout quidam s'autorisait à croire. Mais c'est mal connaître les soucis des pays dont les tirelires sonnent creux. Chez nos amis belges, l'actualité est ces temps-ci accaparée par au moins un sujet, la mise en oeuvre plus ou moins rapide d'une... redevance sur les panneaux solaires. Rappelons que la Belgique, qui n'a rien d'un paradis fiscal réel, est quand même le territoire où vont se réfugier ceux qui, au prix d'une vie de labeur active, ont réussi à préserver un certain patrimoine, lequel serait vite dilapidé par notre fiscalité confiscatoire bien de chez nous.
Mais il se trouve que les fonctionnaires d'outre-Quiévrain ne sont pas privés de calculettes. Ils ont sans doute constaté qu'avec des automobiles qui consomment de moins en moins, des cheminées et des inserts où brûlent des bûches parfois ramassées gratuitement, et maintenant des citoyens qui font de leur toit un collecteur de calories, les recettes fiscales pourraient sérieusement souffrir d'une transition écologique à double tranchant. D'où l'idée de ne pas prendre du retard. L'établissement d'une redevance est une étape, qui peut ensuite être suivie d'augmentations. L'essentiel étant d'avoir pris le pli au bon moment. Avec l'arrivée de l'hiver, le vent du nord pourrait bien se renforcer, et propager les échos de cette riche idée venant du pays des spéculoos jusque dans les entrailles de notre inimitable Bercy, toujours créatif en matière de prélèvements, avec des collaborateurs auxquels une telle nouvelle donnera sans doute la frite.
Plus largement, voilà ce qui tend à amorcer une évolution que nous avions depuis longtemps évoquée, en particulier pour l'automobile. L'attrait de kilowatts vendus à des prix très bas ne pourra à l'évidence pas être maintenu, si le parc des automobiles électriques prend une ampleur significative. A partir d'un certain pourcentage des véhicules actifs, la compensation des recettes perdues côté produits pétroliers impliquera un renchérissement considérable du coût de la route aux électrons. N'oublions pas en effet qu'à la pompe, l'écrasante majorité du prix payé est constitué de taxes.

