INDUSTRIE : les géants européens de l'auto pourraient-ils disparaître...? Naufrages annoncés...?

Réponse "oui". Pas dans la minute, pas non plus au point de voir s'éteindre des marques. Un petit parfum de déjà vécu inonde pourtant cet univers aux prises avec des bouleversements planétaires.

-

---DVSM---

-

- DVSM, 1er août 2025. L'industrie et la politique font bon ménage. Ou pas... Des quasi-similitudes avec ce qu'ont connu d'autres secteurs industriels sont propres à nourrir une certaine inquiétude à propos des grands intervenants européens du monde de l'automobile. Le destin brisé de l'électronique grand public du Vieux Continent résonne soudain, pour ceux qui l'on vécu, à la manière d'un hier qui n'a finalement laissé pour notre aujourd'hui que bien peu d'enseignements. Il y a un demi siècle (1975), qui en effet aurait imaginé la défaillance totale de cette activité pourtant promise aux plus gigantesques développements (l'audiovisuel, l'IT, le numérique, les télécoms...), dont celle de ses acteurs français, allemands, britanniques, néerlandais, scandinaves etc..? En 1976, surgissait dans les offres de quelques entreprises nippones une arme de destruction massive, le magnétoscope. Annonciateur d'un bouleversement planétaire. Un engin qui permettait enfin de voir ou revoir sur un téléviseur autre chose que le spectacle disponible à un moment choisi. Le pied.! Mais aussi, le pied dans la porte. Philips avait pourtant proposé un appareil du même esprit dès 1972. Mais sans les antécédents d'implantation sur notamment le premier marché du monde, les USA, construits par le Japon depuis les années 50 (en particulier par Sony). Donc, dès cette seconde moitié des années 70, le souffle discret annonçant un ouragan japonais sur l'électronique a été purement et simplement quasi non considéré, en "hauts lieux", Au mieux, taxes et contingentements ont très inefficacement tenté d'aveugler la voie d'eau. Tant de choses n'ont été vues venant que bien trop tard. En automobile, il n'y a que quelques années, de franches rigolades éclataient au spectacle de voitures chinoises imitant peu ou prou le profil de solides bavaroises, mais incapable de franchir les tests de sécurité. Qu'est-ce qu'on a rigolé...? Les conquérants potentiels se disant "Moquez-vous, les gars, moquez-vous..." L'électronique d'un passé non imprimé dans les mémoires jeunes fait aussi penser à des tentatives s'étant échouées sur les obstacles de réalités mal appréhendées. Un grand groupe de chez nous s'était doucement porté acquéreur de gloires vieillissantes d'outre Rhin, Saba, Telefunken, Nordmende... Quand un groupe grandit en faisant main basse sur des entités venant élargir son périmètre, les acquisitions sont le plus souvent celles de firmes elles-mêmes entrées dans de mauvaises passes. Règle élémentaire.: une entreprise solide n'a pas besoin d'être "reprise". Ce faisant, les conquêtes de parts de marchés dans de telles acquisitions sont aussi celles de problématiques non résolues. Dans le scénario de l'automobile, l'ouragan est celui de l'Empire du Milieu. Sans apporter au marché -mondial- ce qui a fait le succès de l'industrie allemande, elle en a déséquilibré les fondements. Rien ne va plus, le "qui perd gagne", pour le moment, règne en maître. Il est trop tard pour contrôler ce virage dans lequel les groupes européens sont entrés, la sortie de route devenant encore évitable, mais de plus en plus difficile à contrer. Trump et d'autres "courants" exerçant des influences très risquées.

Et les "marques", dans cet ouragan...? Comme le montrent les autres industries, des logos sont en général "repris", exploités sous diverses licences et autres formules. Bien.? Non, car il résulte une imprécision, voire une confusion, pour la clientèle. Qui peut croire que des téléviseurs ou autres objets électroniques sont toujours produits par des firmes dont ils portent les noms, mais corps et bien disparues...?

- Réagir : dvsm.redaction@orange.fr

- DVSM, en savoir plus...