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Voici un événement qui ne s'appelle pas "salon". Mais est peut-être une astuce pertinente et réussie pour s'éloigner des conceptions et de la phraséologie devenue un peu, voire trop attachée aux "salons", en perte mondiale d'attractivité. Psychologiquement, VivaTech est aussi autre chose... 

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- DVSM, 11 juin 2025. "Psychologiquement...!" Et quoi encore...? Perdu dans les innombrables communiqués et reportages, il n'est pourtant pas totalement inutile de recentrer ce qu'est ce presque "poème lyrique" en l'honneur d'un élan enthousiaste vers les succès éblouissants dans l'antre des nouvelles "techniques"*, notamment numériques. Revendiquant environ 160.000 personnes dénombrées dans les allées et face aux interventions des nombreuses vedettes de la techno, des affaires, et parfois davantage, ce "rendez-vous" qui s'installe annuellement au Parc d'Expositions de la Porte de Versailles à Paris (et par conséquent en loue les surfaces occupées) n'est donc pas un salon, non non non, mais on y trouve des stands et d'autres modes tarifés de présence. On n'a rien sans rien. Ce qui n'est surtout pas une critique négative, et s'assimile même, ici, tout au contraire, à un "chapeau bas" mérité à l'attention des organisateurs, le Groupe de presse Les Echos et Publicis. Pour revenir à ce comparatif avec l'idée des salons, que certains pourraient croire à tort un tantinet impertinent, remarquons qu'il s'y tient aussi des "Keynotes", discours de personnalités diverses. Avec un point d'orgue aujourd'hui concrétisé par la prise de parole d'Emmanuel Macron, Président de la République, qui se déroulera (vers 17H00, bien pour des reprises dans les infos du soir) au "Dôme de Paris". Lequel était plus connu sous son ancien patronyme, le "Palais des Sports", salle moyennement grande, fiefs de combats de box, des Holiday on Ice, d'un "Ben-Hur vivant", et qui avait jadis permis à des vedettes (dont Johnny Hallyday, Claude Nougaro, Jean Ferrat...), avant que ne soient édifiés les Zénith, d'échapper à l'étroitesses des seulement 2000 et quelques places de l'ancien Olympia. Notons aussi que dans l'univers VivaTech, s'y "mouline" l'anglais à tour de stands et de discours. Preuve qu'un esprit -n'allons pas jusqu'à "fantôme", encore que...- hante ce réceptacle d'un possible complexe d'infériorité.

L'intelligence artificielle, vedette naturellement majeure de cette cession 2025, autorise-t-elle les petits "coups" de mou...?  Depuis longtemps, et plus particulièrement -mais pas seulement- depuis l'époque où les industriels japonais dominaient l'électronique de loisirs, les ressortissants de l'Hexagone n'ont cessé de souffrir de ne pas ou plus être cette France dominante, première puissance économique mondiale sous Louis-XIV, régnant sur un empire colonial n'ayant pour compétiteur planétaire que la Grande-Bretagne. Fâché, vexé même, de ne pas avoir imposé à tous les terriens une TV Secam, ou un standard vidéo, ou une aéronautique supersonique, ou une informatique universelle trop grosse pour les machines Bull, etc., VivaTech traduit sournoisement les symptômes d'une conquête, voulue aux forceps -et financements publics- de succès dans les brillantes techniques qui ont fait la gloire de Palo Alto, de Cupertino, de Menlo Park, et autres hauts lieux californiens. Si fantôme il y a, c'est bien celui de cette Silicon Valley, qui pourtant n'est plus ce qu'elle fut... Ce qui est une autre histoire. En ombre portée, la French Tech, mouvement dont certains ne dissimulent ni les succès, ni quelques échecs bien réels, se veut une sorte de Mayflower emportant sur les océans de l'industrie les candidats à la conquête d'un Ouest prometteur. Que d'autres, pourtant Français, ont rejoint avec un simple billet en classe éco, pour y faire fortune, parfois en possession de rien de plus, initialement, qu'un éphémère visa touristique, d'excellents idées techniques et d'organisation d'entreprise, et d'une acceptation gourmande d'un travail jusqu'à ce qu'assoupissement s'en suive. La version techno du rêve américain, peut-être. Au fait, Jensen Huang, fondateur et patron de Nvidia, a-t-il compris que d'une certaine façon, il sert un peu de faire-valoir à un locataire de l'Elysée dont le présent n'a plus rien d'un cadeau...? 
* Par respect pour la langue de Molière, DVSM ne parlons pas plus de "technologie" que de "médecinologie".

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Tag(s) : #- C'EST DE LA COM !, #- Expos et salons, #- A LA UNE
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