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Les notions telles que "low-cost" ou "discount", utilisées dans le commerce, l'aérien et bien d'autres domaines, pauvres dérives d'un anglais trop facilement sollicité, sont des définitions inexactes, confuses, une maltraitance trompeuse pour les utilisateurs et les acteurs, un mal à ne pas sous-estimer...

 

---DVSM---

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- DVSM, 20 mai 2025. Les mots ne devraient avoir pour finalité que l'accès à des compréhensions sans faille. Hélas, par un travers comportemental, ou regrettable manie dirait-on plus simplement, le pli a été pris de se contenter de puiser d'une manière brouillonnante dans le vocabulaire de l'autre rive de l'océan. Ce n'est ni nouveau, ni réservé à un seul univers. Les communications commodes ont cependant amplifié cette habitude un peu flemmarde, parfois aussi se rapprochant d'intentions maquilleuses de vérités pourtant simples. L'opérateur aérien Ryanair, qui a les honneurs de l'actualité pour être le seul du Vieux Continent à avoir franchi la barre des 200 millions de passagers, est un exemple typique (chimiquement pur, disent les locuteurs dans la mode) fait partie de ces compagnie baptisées "low-cost". Celles que ce simple identifiant a permis à d'autres, notablement plus chères, de rejeter dans le douteux, le pas trop sécurisé (le pas "safe", disent des ministres et autres locuteurs dans la mode, ne voulant peut-être pas tomber dans le tout aussi épouvantable "sécure"). Existe-t-il un remède pour nous ôter ces maux de nos bouches, comme l'affirme une publicité connue...? Et surtout, en éliminer le côté mensonger...?  Car ce catalogage verbal a eu pour objectif de faire croire que l'onéreux correspondait au vrai prix, ce qui, pour le coût, s'avère archi faux.

Il en va de même pour cette distribution, avec des enseignes qui oscillent entre "low-cost" et "discount", qui les relèguent dans une confusion avec la notion, bien française, de "soldeurs". Il reste que le juste mot qui correspond à ces adeptes des tarifs réduits (ou supposés l'être) n'existe pas, ou existe mal, le bouche à oreille n'ayant pas validé ni le simple et explicite "prix bas", ni le très clair "pas cher". Il y aurait bien le moins cher, sauf que personne n'y croit, ce que prouvent les communications plus qu'ultra répétitives des incontournables "moins cher" qui touchent "H24" sur tous supports "hache (de guerre) 24" serait plus juste. On ne rabâche que ce qui n'est pas retenu. D'ailleurs, moins cher que quoi...? Pour les MDD, vues par le consommateur, c'est totalement occulté, puisque les dénominations sont "propriétaires". En outre, un détail légal est totalement noyé dans cette farandole des adjectifs faux nés de notre propre langue, chaque distributeur est libre de ses choix en matière de prix de vente. Donc, dans des circuits ne répondant à aucune notion de positionnement, c'est une sorte de valse du n'importe combien, d'où le mot "cher" est la seule et définitive victime. Il n'est pas certain que plonger tous les consommateurs dans l'impératif de se satisfaire d'un coût bas soit de nature à mieux alimenter les enseignes, ni à redorer les facettes d'un choix de valeurs meilleures pour qui en préfèrerait la promesse. Un bon siècle après qu'un certain Gutenberg eut inventé l'imprimerie, un tourangeau, Christophe Plantin, animait à Anvers* une imprimerie pionnière, cœur d'un nœud de culture universel. On y imprimait, même en couleurs, de belles pages, dictionnaires inclus. Depuis lors, l'addiction du dictionnaire n'est plus un vilain travers...

* Anvers, merci de prononcer le "s" comme dans "averse". 

 

 

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Tag(s) : #Révélateur...?, #- DES MOTS ET DES MAUX, #- A la Une
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