- ET MAINTENANT, à quoi pourrait encore servir la TNT...? L'épisode ARCOM lance un nouveau cap...

Dans les lignes droites, difficile de ne pas s'endormir. Ce qui rend les virages plus dangereux à négocier. Le numérique hertzien n'est plus dans une longue courbe douce. Il se réveille dans un brutal changement d'époque à la "qui perd gagne"...

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- DVSM, 1er mars 2024. L'éviction d'NRJ-12 et de C8 risque de rester longtemps dans les mémoires. et pourtant, cet événement va s'accompagner d'une autre transformation capable d'amplifier les changements d'attitudes du public. Laquelle sera présente quotidiennement, comme ces monuments qui rappellent les gloires disparues. Ceux qui ont vécu l'avènement de la TNT, il y a deux décennies, se souviennent sans doute de l'atmosphère électrique qui l'avait accompagné. Car, contrairement à ce que tendent à faire croire quelques commentateurs soit mal informés, soit aimant colorier le passé de leurs propres nuances, la population des téléspectateurs n'était déjà plus seulement composée de condamnés à 4 à 6 canaux, fin du choix. C'est oublier que le satellite avait pour toujours brisé les limites du périmètre des contenus. Le bouquet de Canal+ avait joué les premiers actes de cette nouvelle panoplie suivi par son concurrent TPS. Les équipes des deux opérateurs battaient alors la campagne, organisant des séances d'information, et même des concours, pour les installateurs de paraboles... Avec ses 14 chaînes en accès libre (dites gratuites, ce qui était un excès de langage) la télévision numérique terrestre entrait comme un chien dans un jeu de quilles au beau milieu de cette dualité satellitaire qui a vite compris. "Au moins l'un de nous deux est mort", se sont dits les deux protagonistes, et ils avaient vu juste. TPS a jeté l'éponge, mais on retient que ces acteurs fâchés de leur disqualification de fait ont aussitôt pris un autre virage, celui de l'ADSL. "L'AD... quoi", question qui  ressemblait un peu à un audacieux mais pas très sérieux pari sur un avenir encore bien flou. Se sont glissées dans les explications des concepts comme "haut débit", "broadband", et ces nombreuses chaînes de TV que certains affirmaient pouvoir transmettre par un banal fil de cuivre, qui demandait encore un tems "pas possible" pour que soit téléchargée une simple photographie.

- Patrick Lelay, patron de TF1 (aujourd'hui disparu) avait profité d'une convention de professionnels tenue dans le cadre d'un salon pour annoncer l'ADSL... 

De la réaction naît toujours l'action, celle qui est décisive, celle qui déclenche les avalanches de changements. Dans l'épisode qui s'achève de C8 et NRJ-12, les étonnements n'ont pas manqué de ceux qui argumentaient de la sorte.: pourquoi ces deux chaînes ne se contentent-elles pas de rester seulement sur le couple ADSL-Fibre, qui a largement fait ses preuves, et constitue au moins 85% de ce qui tvéhicule les audiences...? (D'autant plus que les habitués de ces canaux sont probablement encore plus de ceux qui utilisent ces hauts débits, ainsi que les smartphones, les notebooks, les tablettes). La révélation induite pour de nombreux utilisateurs n'est pas seulement une hypothèse. Mais, grain de sable pour une TNT dont il est courant d'entendre dire que ses jours, ou plutôt ses années sont comptées, voilà que l'ARCOM n'a pas choisi un meilleur moment pour lancer une réorganisation de la numérotation... Et déjà, bien des patrons TV récitent.: -.Règle numéro un, ne jamais intituler une chaîne par un numéro. -.Règle numéro deux, ne jamais oublier de respecter la règle numéro un. On va donc tout bouger, y compris sur les Box. Pas de meilleur système pour donner au spectateur l'occasion obligatoire de zapper, de rencontrer des choses qu'il ne connaissait peut-être pas, de ne pas s'attarder sur les premiers canaux, largement déjà connus... Hier, le paquebot de la TNT a heurté un obstacle. Son capitaine et ses matelots pourront-ils naviguer en évitant l'accélération d'une érosion de l'attrait, pour ne pas parler de naufrage...? Et surtout, qu'on ne revienne pas avec cet argument de la gratuité, qui brille encore un peu plus de son mensonge patent, les chaînes non privées et supposées gratuites étant celles pour lesquelles se prélève plus que jamais l'impôt...! 

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