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Un état ne peut évidemment pas se passer de prélever les ressources nécessaires à son fonctionnement. Ce qui ne dispense pas tout prélèvement de devoir être conçu de manière à dynamiser et non pénaliser l'activité économique.

 

---DVSM---

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- DVSM, 17 février 2025. Trump va-t-il mettre les pieds dans le plat d'une ponction fiscale qui, à juste titre, l'insupporte (il n'est pas le seul). Avant d'aller plus avant dans cette position assez peu relatée dans les médias, il n'est pas inutile de revenir sur le mécanisme de cet impôt, la TVA, ou taxe à la valeur ajoutée, dont l'un des principaux supporters fut Valéry Giscard d'Estaing, dans sa fonction de Ministre des Finances (années 1960). Ce mécanisme -adopté par la plupart des pays européens- est en effet assez mal compris par ceux qui n'évoluent pas dans une activité d'entreprise, commerciale, artisanale, industrielle au jour le jour... Donc, un exemple simple, pour mieux comprendre, ici choisi dans le taux courant de 20%. Lorsqu'une entreprise achète à un ou des fournisseurs pour 100 euros de marchandises, elle règle 100.euros.+20%, soit 120 euros. Si elle revend ces marchandises au prix de 150.euros hors taxes, soit, avec les 20%, elle facture à son client 150+20%= 180.euros. Elle va alors "récupérer" la TVA payée à l'achat selon le mécanisme suivant. Elle règle à l'administration fiscale 10 euros, soit les 30 euros perçus (TVA sur la vente) dont elle déduit les 20 qu'elle a réglé en achetant les marchandises. On pourrait imaginer que ces 10.euros s'appliquent à un profit (marge, bénéfice, etc, comme chacun voudra l'exprimer). Mais il n'en est rien, si entre le prix d'achat et la valeur de revente, la différence correspond en partie à des frais de stockage, des frais liés à la commercialisation (communication, travail d'une force de vente, mise en linéaire, etc...) ou même à une transformation. La valeur "ajoutée" n'est donc jamais, partiellement ou totalement, un profit, bien que chacun puisse imaginer qu'il en soit ainsi. C'est même souvent une taxe appliquée à un travail, en partie défavorable au marché de l'emploi (ce qui explique que par souci d'économie, certaines tâches de transformation soient confiées à des entreprises hors secteur TVA).  Dès lors, il n'est pas très étonnant d'entendre des partenaires commerciaux étrangers, et en la circonstance, l'administration Trump, dénoncer une méthode qui, en plus d'éventuelles taxes sur les importations, ne fait que renforcer les effets d'une protection de marché. Une pratique qui nous irrite quand, au lieu de l'instaurer, elle nous est imposée (terme ô combien juste).

- DVSM, en savoir plus...

Tag(s) : #-NERVOSITÉS, #- FISCALITÉ, FISCALITUDE..., #- A LA UNE
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