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Les professionnels de la musique ont-ils perdu le contact avec leurs adeptes les plus assidus, les "gens", au sens large...? Ils se penchent sur leurs rencontres, survivances d'une autre époque...

 

- - DVSM - -

 

- DVSM, 5 février 2025. La musique était dans la rue. C'était avant. Son point de convergence inattendu avec la moto n'est plus le haut-parleur, mais le casque. Avec deux utilités diamétralement opposées. Sur le deux roues motorisé, il protège la tête des agressions meurtrières venant d'ailleurs. Sur ce crâne, il protège les autres d'un tintamarre à ne surtout pas propager d'office. Quel triste requiem pour le carry-compo...! La musique sortait dans la rue, elle reste dans les pavillons. Remarquons que cette apparence n'est pourtant qu'un épiphénomène. La plus impressionnante des transformations réside dans la disparition quasi totale de cette même musique du cheminement quotidien de tout individu. Fruit amer de la numérisation et de la connexion. Hier encore, ou plutôt de plus en plus avant-hier-, faire quelques emplettes dans une moyenne surface, même à dominante seulement alimentaire, imposait une balade (sens commercial du mot) frôlant de peu au moins un rayon de disques. Pôle où le regard cherchait diagonalement une nouveauté, un truc entendu sur la FM, enfin, un titre, un tube, une musique... Dans les établissements mieux équipés, il était même possible d'écouter les mélodies fleurissant TG et parfois quelques bergeries. Fini, tout cela. Il n'y a plus de disques, ni analogiques ni numériques, exceptés les élitistes bacs de vinyles, pour un "certain public". Celui qui, au minimum, dispose d'un équipement pour lire ces galettes ou est disposé à s'équiper pour cette exploration des sillons. (S'ils sont nombreux, ils ne sont pas à l'échelle de la population globale jadis happée par les musiques). La nouvelle mine s'est essentiellement réduite au streaming, ou à l'écoute sur des plateformes donc l'accès est libre ou pas cher. L'ère de l'air perçu par des écouteurs intra-auriculaires, sous la large domination de cette dent bleue qui anime désormais les tympans. La grande architecture de la musique d'hier n'est plus (ou plus qu'un souvenir). Elle s'appuyait sur des radios pour lancer ses ritournelles, sur des linéaires pour engranger du CA, et passait dans un enchaînement bien huilé le bâton du témoin aux régisseurs de scènes et aux musiciens en vrai de vrai, sur les scènes et les podiums estivaux. En fait, tout un métier, vieux métier. Alors, que les organisateurs de ces grands rendez-vous du genre Midem soient un peu en peine d'une réelle justification d'existence -comme cela transparaît dans un sujet proposé ce jour par les Echos qui revient sur le récent MIDEM- se comprend. Le "D" de "MIDEM", signifie "disque". Sans lui, rien n'est évidemment plus pareil. Toutefois, au lieu de se préoccuper pour des traditions de rencontres et d'entre-soi, ce monde ne devrait-il pas songer d'abord à retrouver des solutions pour se faire entendre du plus grand nombre...? Trouver un moyen de remettre en jeu cette face perdue du disque, moteur majeur oublié de cette activité... 

 

- DVSM, en savoir plus...

Tag(s) : #- LA MUSIQUE, #- INQUIÉTANT...?, #- A LA UNE
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