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Entre passionnés d'un passé et attirés par un autre, les repères se mélangent. Qui -et quoi- était contemporain de qui et de quoi...? On ne sait rien du futur, mais pas tout d'un passé pas si ancien... Evocations...
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- DVSM, 4 févier 2025. Deux biens d'équipement ont longtemps marqué d'une empreinte quasi indélébile leur entrée dans les foyers.: l'automobile et le téléviseur. Une bonne occasion pour historiens et autres narrateurs d'en évoquer les faibles taux de possession de leurs premières années. Dans l'ordre chronologique, ces deux équipements ont pour le plus grand nombre, en réalité ou en intentions d'acquisition, précédé beaucoup d'autres. Réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle, chacun son tour... Comme chaque année, le salon Rétromobile, qui ouvre ses portes demain (5-9 février 2025, Porte de Versailles, Paris) est finalement loin de se limiter aux automobiles. Il est probablement plus que d'autres une véritable vitrine sur le passé. La faute aux collectionneurs...! Les objets d'une "certaine époque" (en fait, plusieurs époques) s'y retrouvent cohabitant de stand en stand. Un véritable festival. S'il y avait, parmi les visiteurs, quelques uns de ces adeptes et experts des carottes coupées en tranches pour remonter le temps, certains détecteraient les traces d'un début de siècle inondé des lueurs de la fée électricité, d'autres les molécules encore vibrantes d'un rêve américain, tandis que des attentions particulières pour les échos d'un conflit mondial gravés tels des fossiles aux teintes militaires fort révélatrices. Il est sans doute difficile à ceux qui n'ont pas vécu les moments ou cette petite lucarne rencontrait la petite berline pour tous (ou pour bientôt) à quel point cette émergence donnait naissance à ce qui deviendra le marché des biens d'équipements, équipements dont on oublie trop facilement le complément direct, l'individu. Logique, puisque l'on s'émoustille bien davantage à l'idée de posséder bientôt et pour la première fois un équipement que pour en renouveler un spécimen fatigué, démodé, qui a fait son temps. Plongés dans une banalisation sans pitié, ces outils de la vie quotidienne font tellement partie des habitudes qu'ils en sont même montrés de doigts accusateurs, quand ils ne restent pas dans une mélancolique indifférence. L'ingrédient absent n'est autres que cette "première fois", devenue absente de la plupart de nos rayons et linéaires. Ce genre de salon, qui connaît un succès sans faille, est un excellent catalyseur pour des regards avec recul. Osons quand même une question.: quand le -allez, on ose...!- sentiment de progrès fut-il le plus intense...? Lorsque la lumière est devenue électrique, ou quand l'auto tente d'en faire périlleusement de même...?
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