/image%2F1844442%2F20250113%2Fob_a8b570_aaf-auto-charge-capot-gros-plan.jpg)
Les choix énergétiques pour les transports routiers évoluent sous des influences multiples, hors réalités techniques. Fondamentalement, qu'une solution matérielle ne soit pas retenue pour ce qu'elle est véritablement reste un non-sens lourd de conséquences.
-
---DVSM---
-
- DVSM, 13 janvier 2025. Erreur...? Réponse claire pas avant quelques décennies... Voire un ou deux siècles... Si toutefois les aléas de ce qui sera alors devenu l'Histoire ne sont pas noyés dans de futures considérations, de circonstances. A l'heure présente, c'est plutôt l'exploitation de l'électricité qui peut paraître moyennement pertinente. Le courant électrique, qui n'est pas en lui-même une "énergie" mais seulement un moyen d'en transporter la puissance à distance reste prisonnier d'une spécificité purement physique et incontournable. Il faut le produire au moment où on l'utilise. Ainsi, la très lourde amplification imaginée et amorcée pour les transports autonomes, route et voies des airs, se place de la manière la plus défavorable qui soit, puisque impliquant un stockage et un déstockage, au cœur de la plus criante aberration. Hélas cette stratégie n'est pas le fruit d'une réflexion pragmatique. Elle est la conséquence directe de facteurs les plus sensitifs. Elle a réellement démarré il y a un demi-siècle avec les crises pétrolières (1973-1976), résultant uniquement de renchérissements des cours par les pays producteurs. L'électricité produite via le mode nucléaire, en réponse, n'avait absolument rien de technique proprement dit, et se limitait (si l'on peut dire) à éviter la dépendance de fournisseurs capables de plonger tout un monde dans de sérieux soucis. Non seulement la circulation routière, mais l'éclairage (collectif et particulier), les moyens de télécommunications, ont été parmi les secteurs directement impactés. D'ailleurs, si la circulation sur les routes à cette époque fut limitée (notamment en Europe), l'extinction des vitrines et enseignes le soir ou l'arrêt à 23 heures des émissions de télévision sont aussi devenus des impératifs. Les poussées politico écologistes ont depuis largement pris le relais, avec des notions qui ne manquent pas d'être discutées, comme celle de la "pollution visuelle" pour ce qui est lumineux (au risque de compromettre certains aspects de sécurité), ou le thème du réchauffement climatique qui, s'il s'appuie sur certains points difficiles à contester) est aussi une belle occasion pour certains de bâtir des initiatives parfois bien proches des escroqueries spéculatives.
/image%2F1844442%2F20250113%2Fob_d7eb7d_aaf-energie-20230906-centrale-nogent.jpg)
Riche de bien des atouts, l'électricité d'origine nucléaire ne peut cependant pas, comme celle issue d'une énergie dite "flamme" (charbon, pétrole, gaz...) être produite à n'importe quel moment, par simple appui sur un bouton -qui met en route la combustion- au moment où, par exemple, les ménages rentrent du travail par de fraîches soirées d'hiver, allument leurs téléviseurs et leurs plaques de cuisson, et parfois quelques radiateurs d'appoint.
De toutes ces influences qui affectent le vaste sujet des énergies, les aspects hors techniques ont bel et bien pris l'ascendant. Car, selon la plupart des estimations, les émissions de gaz à effets de serre sont très majoritairement issues des zones industrielles et des systèmes de chauffage. Sans oublier les centrales électriques au fioul ou à charbon (qui alimentent dans de grandes proportions les recharges de batteries des automobiles...!) Des pôles sédentaires qui, s'ils n'étaient réduits que de moitié, permettraient des reculs d'émissions bien supérieurs à ce que l'arrêt de tout le trafic routier et aérien. Dans cet ouragan d'influences multiples, l'industrie de l'automobile est devenue une sorte de champ de roseaux qui penche dans le sens des bourrasques. Au niveau planétaire, il y a peu de risques de voir l'automobile disparaître. En revanche, pour certains acteurs, l'immense bouleversement des marchés qui coincide avec l'arrivée à maturité de régions productrices (Asie et Chine en particulier) et utilisatrices a d'ores et déjà rebattu les cartes. Les industriels européens sont en première ligne, sur le front, comme à la guerre. Si une erreur est à l'origine de conséquences qu'il faudra, à la manière d'un bilan, déplorer tôt ou tard, celle-ci sera à juxtaposer aux absences de réactions réellement (et techniquement) pertinentes. Par exemple, nos industries occidentales, au lieu de courir jusqu'à en perdre le souffle (Northvolt...?) derrière ceux qui déjà ont conquis l'essentiel de la maîtrise sur les batteries, n'auraient-elles pas mieux à faire en développant des moyens de stocker de l'énergie hors batteries et même hors électricité (ces techniques ne manquent pas, mais rares sont ceux qui y songent, la voie est libre...!). De quoi rendre presque sans objet l'auto électrique...
/image%2F1844442%2F20241119%2Fob_6711e3_aaf-abase-0-annonces.jpg)