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Depuis quelques années, des équipes municipales choisissent d'exclure de leurs artères une part dominante de la circulation, entraînant une chute logique et inévitable des activités économiques. De telles mesures mériteraient-elles d'être encadrées d'une manière plus pertinente...?

- DVSM, 10 décembre 2021. Paris et les initiatives de sa maire Anne Hidalgo accaparent l'essentiel des commentaires à propos de leurs initiatives. Pourtant, la capitale n'est pas la seule à être l'objet de choix d'importance de la part d'élus qui suivent leurs idées fixes, parfois proches de certains dogmatismes. L'expression "quelques années" utilisée ci-dessus est minimaliste. A Paris, depuis l'élection en tant que maire de Bertrand Delanoé en 2001, sous la pression ni dissimulée ni démentie des élus écologistes, la volonté de réduire la présence de l'automobile dans la capitale est devenue l'un des axes forts, suivi avec méthode. Depuis, outre une révision parfois déconcertante du plan de circulation, et des suppressions de voies partielles ou totales, jusqu'aux voies sur berges, la ligne a été poussée jusqu'à ce qui ressemble à une obsession. Avec en toile de fond cet objectif qui fut clairement énoncé de "dégoûter des parisiens de la voiture". D'autres grandes villes françaises ont hélas depuis été l'objet de stratégies inspirées de la même volonté. Des avenues à n'en plus finir "remplies" de magasins vides se multiplient, des quartiers se meurent, et certains en sont fiers. 

Chacun sait que ces initiatives, sous couvert de préoccupations envers l'environnement, ont pour effet de réduire non seulement le trafic, mais aussi l'activité économique, en particulier envers les commerces, mais pas seulement. Une sorte de paradoxe quand, par ailleurs, nombreux sont ceux qui, de plus en plus, déplorent la désertification des mêmes centres-villes. Il reste que dans aucune métropole, le trafic intra-muros n'est composé que d'une part, de résidents en ville, et d'autre part, de personnes pouvant se déplacer à l'aide exclusivement des transports en commun, du vélo ou de la trottinette. Tout cœur de ville vit aussi et parfois surtout de sa périphérie. Dès lors, il apparaît comme particulièrement étrange que des équipes d'élus puissent ainsi, de leur propre chef, décider de suspendre l'usage de voies qui ont en outre été créées et largement financées par et pour l'activité de ces zones urbaines entières, incluant ces périphéries. Vol, détournement, abus de biens collectifs, à chacun de choisir sa formule. Les grands magasins parisiens n'auraient pas pu survivre sans la clientèle de la banlieue. Combien de fuites de lavabos ou de courts-circuits dans les étages auraient pu être l'objet de réparations sans l'intervention d'artisans venus de Paris ou de sa couronne, avec leurs outils et matériaux dans leur camionnette...? N'insistons pas, par ailleurs, sur l'insolent pied de nez adressé à ces personnes se rendant de banlieue à banlieue et que l'on force à allonger le trajet (pas très écologique...) alors que des structures de traversée et de contournement rapide ont d'orées et déjà été réalisées. Les thèmes d'étonnement pourraient être multipliés à l'infini, démontrant que ces équipes municipales décident sans s'émouvoir à propos d'outils structurels au service et financés par bien d'autres sources directes ou indirectes que les seuls subsides venant des 20 arrondissements. Faut-il rappeler que le périphérique parisien a été construit avec le financement de la ville de Paris et de l'Etat. L'épidémie des interventions du même esprit que celui coiffant les décisions dans la capitale et qui se propage à la province ne devrait-elle pas sonner l'heure d'une meilleure délimitation des capacités à décider...? 

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