Il n'y a pas si longtemps, la toile n'était encore qu'un domaine ou seuls des défricheurs et des aficionados s'aventuraient régulièrement. Désormais, c'est net, tout le monde y passe un temps conséquent. Virus ou pas.
- DVSM, 20 décembre 2021. Nouvelle épreuve pour ceux qui, professionnellement ou par pure curiosité, cherchent à savoir comment leurs semblables utilisent les 24 heures que chaque jour met à notre disposition. Il n'y a pas que les évaluations médiamétriques des temps d'audience à la chaîne à être tombées dans la réponse à une envie de tout savoir chronométriquement. Le temps de travail, celui du sommeil, le trajet travail-domicile, la "balade" dans les allées des grandes surfaces, les minutes consacrées à se laver les dents, rien n'échappe aux décomptes. Et lorsqu'un nouveau temps occupé fait son apparition, il s'avère intéressent de savoir comment il se glisse dans nos deux tours d'horloge quotidiens. Pour la toile, ce temps s'établit désormais à 2 heures et 39 minutes en 2021. Ce qui fait 51 minutes de plus qu'en 2018, presque une petite heure, dirait pour un mijotage tout maître-queux devant son piano. La progression, que met en valeur la dernière étude publiée par la Fédération Française des Télécoms, est conséquente, suivant la progression des taux d'équipement et celle des réseaux 4G, les premiers à permettre une véritable utilisation pour des débits importants. Elle épouse aussi le temps nécessaire à l'adoption des usages, que les circonstances peuvent stimuler.
Il en a été ainsi avec l'épidémie et les contraintes inspirant au plus grand nombre le souci de moins de proximité physique dans le but de contrer les contagions. Ainsi, de 108 minutes en 2018, le temps passé par les utilisateurs sur Internet a atteint 123 minutes en 2019, et 180 minutes en 2020. Un bond attribuable sans la moindre hésitation aux mesures de confinement. Toutefois, passé ce pic de 3 heures, même avec un léger repli, la progression sur le long terme s'est poursuivie avec les 159 minutes en 2021, 2 heure et 39 minutes déjà mentionnées plus haut. Ces temps correspondent à des utilisations tant sur smartphones que sur ordinateurs, et peuvent s'accompagner "d'autres temps", puisqu'ils intègrent aussi bien des tâches administratives en ligne que l'écoute de musique ou le suivi d'un film ou d'une série. Le "décorticage" de ces mélanges n'est pas simple. En voiture ou dans un moyen de transport en commun (trajet travail-domicile...), le cumul temporel ne peut être qu'une réalité quotidienne. Il se substitue alors à l'écoute d'un baladeur classique ou d'un autoradio. Il peut aussi y avoir substitution si la toile prend la place de l'audience TV... Et le temps passé à partager des photos, à faire du Face-Time ou du shopping en ligne, voire payer ses ponctions fiscales, on le classe où et comment...?* C'est connu, chaque savoir fait naître de nouvelles ignorances.
* - A propos d'une question de nos lecteurs : pourquoi, sur ce blog d'information, toujours ces "..." (trois points) avant certaines ponctuations...? Non, ce n'est ni une manie de rédacteur, ni une entorse au langage. Ces points servent à contourner une défaillance chronique dans la gestion de l'écriture (syntaxe et orthographe) en informatique et numérique, consistant à ne pas respecter les espaces de rigueur dans la langue française (entre autres), en particulier dans les ponctuations dites doubles :":" (deux points), ";" (point virgule), "?" (point d'interrogation), "!" (point d'exclamation). Certes, au regard du désastre constaté sur la maîtrise de notre langue, cela ressemble à du chipotage de la dernière espèce. Mais refusant de coller l'un de ces signes de ponctuation à la dernière lettre d'un mot (ce qui constituerait une faute), et redoutant de voir ces signes seuls, lâchement abandonnés au début d'une ligne, devenus "orphelins"), c'est la parade approximative adoptée ici, laquelle induit une possible dimension supplémentaire pas nécessairement indispensable à l'idée exprimée. Mais à la guerre comme à la guerre, serait-elle celle de l'écriture, à l'encontre d'irrégularités que non seulement typographes et secrétaires de rédaction, mais aussi la moindre élève du cours de dactylographie de chez Pigier auraient évité. Mais que les experts du numérique ont visiblement séché. Inculture, ou pire...?
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