Entre hausse des prix et inflation, pour les consommateurs, c'est comme crocodile et alligator, "caïman" la même chose, plus dur redevient le quotidien.
- DVSM, 16 septembre 2021. Simuler l'étonnement serait le signe d'une mauvaise foi sans borne. On la sentait venir, elle frappe à la porte. Phénomène économique frappant les devises en les tronquant de leur valeur un peu plus à chaque instant, ou tarifs des produits et services qui s'envolent et réduisent le pouvoir d'achat de tous, peu importe. Même s'il y a des différences fondamentales entre les deux mécanismes, pour les individus, les nuances sont secondaires, face aux effets redoutables qui en découlent. Les prix en vive progression sont depuis longtemps subis par tous. Les carburants à la pompe en délivrent une pénible illustration. Les conséquences multiples de la pandémie, qui n'étaient pas inscrites clairement dans les travaux des prévisionnistes, noircissent le tableau au moment où des lueurs d'espoir sur le plan sanitaire semblent se montrer. Les pénuries (suite des fermetures de multiples lieux de travail pour éviter la contagion et autres mesures anti-épidémiques) vont alimenter durant des mois ces pépins de l'économie, en en catalysant d'autres. Ajoutons ponctuellement et localement des effets négatifs, comme les conditions météorologiques en France ayant contrarié de nombreuses récoltes. A ces facteurs, s'ajoute le handicap issu de certaines spéculations dont le monde actif ne parvient pas à se protéger. Exemple. L'incroyable hausse des carburants (alors que la condamnation à moyen terme des énergies fossiles devrait en entraîner une dégringolade façon naufrage) est le résultat d'une pratique lourdement sanctionnée dans les reste du monde des affaires : l'entente pour faire monter les prix.
Endettés suite aux aides colossales que les Etats ont distribué pour contrer les effets des confinements et autres contraintes sanitaires, les économies nationales, même quand certains les qualifient de solides, sont à la peine. D'où cette résurgence depuis longtemps redoutée de courants inflationnistes, et qui justifie que quelques observateurs sonnent le tocsin. L'annonce de la fin du quoi qu'il en coûte n'est pas seulement une formule. C'est l'ultime réflexe avant de jeter les chaloupes à la mer. Les effets risquent de se superposer. D'autant plus que durant des années, la chute des taux d'intérêt a laminé les rendements des produits d'épargne. Une famille qui détient quelques biens immobiliers, par exemple, a tout intérêt à les conserver, car ils suivront en valeur les évolutions liées à l'inflation, quand comptes-épargne, livrets ou assurances vie ne lui serviront que des miettes, sans empêcher les bas de laine de se dégonfler inexorablement. Cette période, qu'il est prématuré de qualifier de post-covid (les variants n'ayant peut-être pas dit leur dernier mot) s'annonce turbulente sur le front de la vie quotidienne. Avec une différence peu rassurante comparée à celle vécue il y a un demi-siècle (années 70, avec inflation à deux chiffres), il n'y a pas de nouveau baby-boom capable d'engendrer une croissance "mécaniquement" et forcément présente, celle qui a soutenu une phase formidablement réjouissante pour le bâtiment, les biens durables et même l'économie des loisirs. Emmanuel Macron avait parlé de guerre (contre le virus). Les conditions rudes d'un "après-guerre" commencent à se dessiner. Attachons nos ceintures, ça va tanguer...!
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