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Alors que l'épisode du coronavirus semble générer un désir partagé d'aller vers un monde "de demain", en dépit de certaines affirmations, c'est fiscalement le monde d'hier qui va se renforcer.

- DVSM, 25 juin 2020. Qu'on le veuille ou non, et comme l'ont proféré mille et un de nos compatriotes à toutes périodes et de toutes conditions, "c'est ça, la France...!". Ainsi que les Français, il ne faut pas se mentir. Supprimez à notre pays son obésité fiscale, et la France n'existe plus... Chaque pays a la fiscalité qu'il mérite, ou qu'il subit sans broncher. Sur notre sol, cette absence de mouvement hostile aux prélèvements pourrait bien prendre sa source dans une sorte de jalousie revancharde. D'où cette rengaine si souvent entendue cristallisée vers une ardente jouissance qui consisterait à "faire payer les riches". Et comme les besoins sont sans cesse plus importants, (pour par exemple financer le développement constant de notre "10.000 feuilles" administratif) le périmètre de la richesse s'accroît vers le bas. Certes, pour un clochard (le vrai nom du SDF*), celui qui perçoit ne serait-ce que les 3 quarts du salaire minimum est déjà catalogué riche. La classe dite moyenne y glisse comme sur une planche savonnée. Drôle de vison, mais finalement logique dans un pays où l'insuffisance à pourvoir à ses besoins élémentaires est une réalité permanente largement tolérée. Ainsi, en imposant 25% de logements sociaux aux municipalités, c'est tout simplement l'acceptation sans s'émouvoir du fait qu'un quart de la population ne peut et ne pourra jamais se loger sans l'aide d'une providence étatique qui, mais qui s'en soucie, enfonce un peu plus la nation dans une impasse financière inéluctablement vouée à un futur en forme de catastrophe.

A l'heure du semi-déconfinement, et dans cette manie de vouloir embrayer sur un supposé nouveau monde, les représentants de l'Etat, qui ne seront plus personnellement aux affaires dans deux ou trois ans au grand maximum (même avec un président réélu), surgit une excellente raison d'imaginer des prélèvements, "sauver la planète !"** Comprenez l'écologie, le réchauffement, la pollution, les particules... La bonne excuse. Du temps des rois et d'un empereur vigoureux, les excuses étaient les guerres et le prestige. Lorsque l'automobile, après la seconde guerre mondiale, a pris un essor fulgurant, financer les retraites (on disait alors "retraite des vieux") fut l'une des excuses pour prélever. Et ainsi de suite. Il y a toujours, à taxeur efficace, mille et thèmes capables de devenir des enjeux de société, comprenez des alibis, justifiant les ponctions. Pourquoi s'en priver, puisque le bon peuple ne proteste que bien peu. Sauf quand, avec la taxe de trop, tout a soudain craqué, déclenchant l'année des gilets jaunes***.

* SDF, pour "Sans Domicile Fixe", était une appellations dédiée administrativement aux nomades. Par une pudeur ou par peur de voir les choses en face via le vocabulaire, ce sigle a dérivé pour désigner moins douloureusement ceux que l'on baptisait par "les sans abri". 

** Il suffit de compulser les 150 propositions dont il se dit qu'elles pourraient être référendumisées. Belle astuce pour contourner l'engagement de ne jamais financer les dépenses de la crise par des impôts. 

*** Toutes les autres protestations mises en avant par les "gilets jaunes" n'auraient jamais pu être fédérées sous un seul mouvement. En frappant l'automobile, dans laquelle le gilet jaune de sécurité est obligatoirement présent pour le conducteur et chaque passager, les autorités ont involontairement procuré aux protestataires le symbole d'une période de revendications tous azimuts, support de violences etc.

 

 

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