Procédure sur fond de tricherie !
Il fallait s'y attendre, les affaires de triche supposée commencent à se multiplier. Ainsi que nous avions eu le toupet de le subodorer il y a quelques jours, l'astuce bien ficelée pour faire apparaître des caractéristiques techniques des plus flatteuses pourrait bien être un sport fort répandu, et depuis longtemps. Naturellement, l'affaire Volkswagen est d'une dimension hors compétition et ne sera sans doute pas battue de sitôt sur le plan de l'ampleur. Mais elle a éveillé les soupçons, et a sans doute incité bien des acteurs de la vie économique, industriels, consommateurs, organismes vérificateurs ou chargés de délivrer des agréments et autres, à désormais fouiller là où personne ne songeait à le faire jusqu'alors. Samsung, qui a vite protesté de son innocence, s'est ainsi vu soupçonné d'avoir trouvé comment faire apparaître des consommations sous-évaluées sur certains de ses téléviseurs.
C'est au tour de Dyson d'entrer dans cette farandole. Non avec des performances truquées, mais en accusant plusieurs de ses concurrents de tricher sur la puissance de leurs aspirateurs. La firme britannique, qui est au monde de l'aspirateur ce qu'est Apple à celui du baladeur- téléphone, se fâche pour une concurrence qu'il estime déloyale et assigne les compétiteurs fautifs selon elle.
Et il y en aura d'autres, alors que parallèlement, les méthodes de mesures et les entités dont le métier est de les conduire vont probablement être aussi l'objet d'une attention méticuleusement redoublée. L'ère du soupçon généralisé s'installe !