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Non, les voleurs ne se sauvent pas à la vue d'une caméra, et la police ne vient pas dans la minute.
- DVSM, juin 2018. Les arguments de certaines publicités sont audacieux. A les entendre, il est même des fabricants qui laisseraient supposer que leurs systèmes seraient en mesure de détecter une intrusion avant qu'elle ne commence. La réalité est plus rude à entendre. Côté forces de police comme chez les assureurs, aucun dispositif n'est réellement assez efficace pour éviter ce que tout citoyen souhaite, le vol et les dégradations. Détecter que quelqu'un se livre à une effraction est une chose, l'en empêcher une autre. En effet, il est aujourd'hui connu de tous le fait que les cambrioleurs vont vite, très vite. Quelques minutes suffisent, entre 3 et 8, grand maximum, pour commettre leurs méfaits. Bien trop peu de temps pour que les forces de l'ordre, qui ont mille et une missions à assumer, parfois bien plus urgentes que des vols de bijoux, d'audio-vidéo ou de vêtement (accidents, incidents dits "de banlieues", etc.), puissent dans l'écrasante majorité des cas, intervenir assez vite pour attraper les voyous et faire que rien ne disparaisse des résidences "visitées".
Alors, inutiles, les caméras…? Non, elles concrétisent une surveillance, et pour la plupart, même les entrées de gammes, elles permettent de prendre des photos, de la vidéo, éventuellement d’interpeller, de sonner ou même hurler comme des sirènes… "Ca peut impressionner certains", affirme un inspecteur de police d'Ile-de-France, ajoutant "mais vous serez quand même volé". Que faudrait-il faire…? Les principaux acteurs en charge de la protection des personnes et des biens lèvent les yeux au ciel quand ils entendent cette question pour le moins redondante. De vraies sanctions est l'argument qui transpire des réponses, ce qui est "un problème de société"…Il s'agit bien sûr ici des caméras pour les particuliers. En revanche, la vidéosurveillance des voies publiques bénéficie d'une tout autre appréciation.
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