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La provenance "exotique" de certains produits ne génère pas que des sentiments chaleureux. Le "fabriqué en Chine", à son tour, n'a pas aux yeux de certains une excellente réputation. Respect de possibles règles du jeu, jalousies, xénophobies, racismes à peine avoués...?

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- DVSM, 21 octobre 2025. La compétitivité et la domination en termes industriels ne sont pas, loin s’en faut, les résultats de stratégies uniquement fondées sur de très bas salaires et des environnements sociaux minimalistes. C'est pourtant d'un tel a priori, et d'une manière mal réfléchie, que surgit la facette sombre de l'accueil réservé à de nombreuses productions originaires de l'Empire du Milieu. Voilà la facette insolite d'un succès ne pouvant concrètement qu'être constaté. Dans ce registre, la Chine ne fait que prendre la suite d'autres "venus d'ailleurs", à la fois à succès et en leurs temps quelque peu détestés. Les professionnels qui ont vécu l'essor de l'électronique de loisirs se souviennent de ce que le "Made in Japan" a provoqué, il y a environ un demi-siècle, en termes d'irritations, jusqu'aux plus hauts sommets de certains états. Ce qui, ensuite, est arrivé de Corée du Sud ou de Taiwan, a aussi subi des catalogages pas plus gratifiants. Qu'on ne s'y trompe pas, même si des aspects de cet accueil avec pincettes sont difficilement dissociables d'états d'esprit très "à la française", d'autres pays ont aussi à leur actif des accueils hostiles à l'égard de ce qui n'est pas produit à proximité. Cette petite haine du "Made ailleurs" n'est d'ailleurs pas réservée à l'électronique ou au numérique. Les automobiles japonaises, lorsque la haute fidélité nippone était l'une des plus recherchées par les amateurs, se voyaient interdire le dépassement de 3% des importations dans l'Hexagone. L'habillement n'échappe pas à cette assimilation à l'envahissement, l'Asie n'étant pas davantage la seule bénéficiaire de cette maudite étiquette. Qui ne s'offusque pas -avant d'en déguster quelques unes- d'une présence estimée trop abondante de fraises venues d'Espagne sur les étals de nos rayons fruits et légumes.? Il y aurait beaucoup à dire ou écrire sur ce syndrome de rejet, de la quasi honte de ne pas savoir produire la même chose au même coût, jusqu'aux sentiments de dépossession, de l'injustice de marché, en quelque sorte. Beaucoup à considérer aussi au regard des règles du commerce international, terrain d'accès périlleux, car parsemé de normes et autres conditions, parfois techniquement ou médicalement justifiées, d'autres fois ne servant qu'à des protections de secteurs économiques. L'auteur de ces lignes, qui a eu l'occasion de séjourner à de nombreuses reprises dans ces territoires d'Extrême Orient (Chine incluse), ne peut s'empêcher de préciser qu'au-delà des compétitions industrielles et commerciales, il reste des limites clairement infranchissables. En le regardant dans les yeux, et pas davantage d'une autre manière, il ne peut être accepté de dire à un ressortissant chinois qu'on ne veut pas de son produit simplement parce que, justement, il est chinois. Comme cela le serait pour toute autre origine, ce qui, de nos jours, a pris une résonance très inconfortable et que chacun imagine. Y.D.

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Tag(s) : #- TOUTE LA SOCIÉTÉ, #- TOUTE L'INDUSTRIE, #- A LA UNE
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