INDUSTRIES lointaines : on les aime bien, mais le déséquilibre des coûts génère des "crispations"...

Si les différences de salaires et de contextes sociaux sont pour beaucoup dans des concurrences si puissantes qu'elles agacent, voire plus, elles ne sont pas les seules à nourrir des envies de se fâcher.

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- DVSM, 10 avril 2025. Pour l'heure, les industriels chinois sont en tête du Top-50 des compétiteurs qui insupportent. Avant eux, et sans remonter jusqu'à l'antiquité, il y avait eu le Japon, la Corée (du Sud), quelques pays dits "de l'est". Les très récentes nervosités américaines ont trouvé le Mexique comme autre tête de turque (la Turquie ayant aussi, à certaines époques et sur quelques créneaux, endossé le costume du concurrent moyennement fréquentable). Même s'ils ont perdu de leur "vedettariat" d'un demi-siècle, n'oublions pas que les producteurs de pétrole sont historiquement ceux qui ont mis à mal bien des équilibres occidentaux du monde "moderne", en exerçant non pas des tarifs imbattables, mais l'inverse, portant le baril à des sommets stratosphériques. Une exception...? Oh que non...! Les denrées rares, ou celles que l'on sait produire dans de telles quantités que tout le marché en dépend, ont souvent été utilisées pour faire bouillir des marmites, au besoin en organisant des pénuries amplifiant ou consolidant les cours. Les mouvements de yoyo dans les droits de douane que le président des Etats Unis provoque ne font qu'illustrer la réalité en permanence tendue de tout commerce international. Les secousses de ce mois d'avril 2025 ne peuvent que nourrir une réflexion pertinente, cela devait arriver...!

Faut-il dès lors redouter une épidémie d'actions et de réactions issues de ressentis arrivés à l'excès...? La presse d'outre-Rhin relate que l'Association Allemande du Commerce entre en conflit avec la firme chinoise Temu. Dans un autre esprit, un média économique s'interroge. Comment la France peut-elle devenir un champion de l'IA...? Question typiquement hexagonale. Notre patrie, souvent plus fière que gagnante, n'a cessé de rêver d'une une stature dans la haute fidélité, les magnétoscopes, les ordinateurs, les téléphones mobiles, l'automobile, et elle en est au même réflexe avec les batteries et cette intelligence artificielle. Bien souvent, arrivant après la bataille, cherchant à piloter les offensives par des décisions gouvernementales hors compétences, ses combats se sont soldés par des dépenses, puis plus rien. Notre vieille patrie n'est pas la seule à accumuler des stratégies aux devenirs incertains. À commencer par cette Amérique qui déplore la concurrence mexicaine, alors qu'elle a elle-même désossé Detroit de sa tradition industrielle, lignée remontant à Henry Ford et quelques autres pionniers. Double erreur, car les productions du pays des mariachis se sont révélées très imparfaites. Juste au moment où les entreprises japonaises sont entrées aux "states" avec une fiabilité les ayant propulsé au top des ventes. D'ailleurs, cette terre de conquête (de l'Ouest, entre autres) avait sans sourciller profité de conditions fort avantageuses sur bon nombre de fabrications venant, juste après le conflit 39-45, de ce qui était "Made in occupied Japan", jusqu'en 1952. Les historiens viennent de trouver un nouveau champ d'investigations, de recherches, d'analyses, sur cette période qui vient de basculer. Parce qu'un acteur politique outre-Atlantique vient de jouer le rôle de la goutte d'eau qui fait basculer le monde dans une nouvelle époque. Plongeon dans un moment nouveau, alors que les déséquilibres ne pouvaient que provoquer la désintégration d'une planète façon château de cartes... 

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