1er MAI : le premier "mais" sur le "travailler ou pas" ne date pas d'hier... Mais hier, c'était avant...!

Chaque année, revient ce paradoxe selon lequel le jour de la Fête du Travail, il ne faudrait surtout pas... travailler. Les boulangers viennent de se hisser dans la lumière de ce qui, aujourd'hui encore, tend à établir une différence entre "les travailleurs"*, et les autres...

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-- DVSM, 1er mai 2025. Entre grandes envolées lyriques et petites réalités du quotidien, la distance est insignifiante. Dans sa manière de porter haut les mérites de ceux qui ont conquis les droits associés au travail, les paradoxes se bousculent. Les grandes révoltes et quelques révolutions historiques ne furent-elles pas déclenchées par des populations voulant du pain, fruit légitime et mérité du travail...? Et justement, paradoxalement, ceux qui cuisent ce pain ne devraient pas le faire le jour où fleurit le muguet. D'un tel raccourci, transpire une réalité que certains ne veulent pas voir. Les origines de cette "tradition" se perdent, et entrent même en collision avec la vision du travail telle qu'elle était il n'y a que quelques décennies, et ce qu'elle est de nos jours, numérisés, mondialisés, pénuriques, agités. Les idées se brouillent dans un mélange où les visions du travail le dimanche, les RTT et de multiples autres évolutions ont créé un contexte dans lequel le travail s'est plus que rapproché de la notion de service. Un magasin fermé, boulangerie ou autre, rompt le service qu'il rend à sa clientèle, alors que des concurrents en ligne sont prêts à toutes les prises de commandes 24 heures sur 24, 365 jours par an. De cette situation devenue réalité, toutes les interprétations, tous les discours pour ou contre, ont une réelle légitimité. Toutefois, le véritable dénominateur commun ne peut être que celui de la liberté, d'ouvrir, de fermer, comme l'avait résumé un ancien patron de Carrefour il y a quelques années en expliquant que "Nos magasins doivent être ouverts quand il le faut et où il le faut". Y compris si ce choix doit dépendre des intérêts de l'enseigne. À la charge du législateur, en harmonie avec les partenaires sociaux et les autres entités concernées, d'organiser le périmètre qualitatif et quantitatif de tout emploi.

* "Les travailleurs", c'est le "nous qui bossons", un peu, voire, pour certains,  l'opposé des dirigeants, pas si éloignés de ces "salauds de patrons", une expression dont ce blog n'est pas l'inventeur...!

Petite remarque d'un employeur... Avec ce 1er mai, commence une période noire pour qui gère une entreprise. Ainsi, un salarié qui pose 5 jours de congés ou de RTT est "en vacances" du 30 avril au soir au 12 mai inclus. Avec cette période sans travail, donc sans facturation, expliquez-moi comment on fait la paye en fin de mois...? 

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