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Les mois qui viennent risquent d'être plus que jamais placés sous le signe de ce qui manque. Avec quelques absences excusables, mais d'autres beaucoup plus "franco-françaises", une quasi tradition.
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- DVSM, 7 août 2022. "Sous le soleil, exactement..." Voilà une situation estivale trop provisoire où il n'est peut-être pas opportun de soulever des sujets qui agacent. Et qui pourraient même fâcher. Ce soleil place l'Hexagone, comme ses voisins européens, dans une situation de sécheresse sévère. Laquelle est qualifiée de pire dans une histoire que les statistiques placent au début des années 1950, début des opérations d'archivage. Autrement dit, sans rien savoir d'un passé où la sécheresse a forcément déjà existé, comme les traces s'en retrouvent au fil des siècles dans la littérature. Mais cette situation incite à l'examen plus poussé du problème. Exercice qui met en lumière des prévisions et des inactions pour les structures de stockage qui aggravent la situation. Les pouvoirs publics et leurs imprévoyances sont montrées du doigt, à l'image de zones dont l'urbanisation a explosé, mais ni le nombre des tuyaux, ni celui des réservoirs. Certains responsables locaux auraient-ils préféré investir dans de luxueux ronds points plutôt que dans des adductions...? Mais il est juste d'ajouter que des installations projetées ont aussi souvent été abandonnées sous la pression d'associations s'y opposant, mi-écolos, mi-anti-nuisances, un peu acidulée de cette incontournable petite cuisine politique faite même dans de petites casseroles locales.
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Mais au-delà de ces interrogations qui seront vite chassées par les suivantes, la mémoire suffit à rafraîchir la vision d'un territoire où la pénurie est devenue un classique. Au sortir du conflit de 39-45, facile, la France manque de tout, et son "excuse" est valable. C'était la guerre. Chemins de fer, ponts, bâtiments, l'heure est à une pénible reconstruction. Qui prend tout de même son temps, puisque près de 10 ans après (1954) un certain Abbé Pierre en arrive à lancer un mouvement pour endiguer un peu de la terrible crise du logement que subit le pays. Dès le début des années 60, alors que l'automobile prend son envol au niveau le plus populaire, la France réalise qu'elle manque d'autoroutes, comme de piscines, privant les jeunes têtes blondes d'un apprentissage de la natation. Les 30 glorieuses vont malgré tout bon train. Le pays est hautement communicant "physiquement", entre automobiles et trains rapides. Mais dans les années 1970, c'est le téléphone qui ne parvient pas à décrocher de sa léthargie brocardée par un célèbre comique, qui parvient à joindre plus vite New-York et Berlin que le 22 à Asnières. Norbert Segard, Ministre des Postes et Télécommunications sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, mettra un début de fin à cette situation qui impose, vers 1975, jusqu'au cœur de la capitale, un délai de 2 ans pour une entreprise cherchant à avoir une simple ligne de téléphone.
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Tout cela date... La mésaventure des masques au début de la pandémie du Covid a réveillé les vieux démons. En ajoutant une facette de mauvaise foi des plus honteuses au plus haut sommet de l'Etat. Personne n'a veillé à ce que cet accessoire soit tenu en stock. Alors on le qualifie d'inutile. Et après les turbulences sur doses de vaccins, il semble que la toute récente propagation de la variole du singe remette en exergue ces mêmes et légendaires travers bien français. On frémit déjà à l'évocation de la disponibilité des pastilles d'iode, en cas de souci, dans une nation qui opte massivement pour l'énergie nucléaire. Le tout est amplifié par la vague occidentale des métiers abandonnés (médecins, pilotes et hôtesses de l'air, plombiers, serveurs de restaurants, etc.) découlant d'une évolution démographique que peu de responsables parviennent à décrypter et qui, cette fois, n'est pas le privilège de l'Hexagone. Rien à voir pourtant avec le manque de places de prison, qui accompagne le pourrissement de plus en plus de zones urbaines où commerces, restaurants et autres établissements n'ont d'autre remède que l'abaissement du rideau de fer. Les mois qui viennent s'annoncent riches en pénuries de toutes sortes. Seules, les angoisses pourraient ne pas manquer...
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