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Les ventes de véhicules neufs sombrent dans un marasme historique. Mais s'en étonner n'est-il pas ce qu'il y a de plus étonnant dans le constat de cette tendance...?

- DVSM, 4 avril 2022. Les adjectifs sont de la catégorie que l'on réserve en général aux grands malheurs du monde. Mais ici, pas de séisme, pas de tsunami, pas de fureur d'un quelconque ouragan. Depuis des années, des personnages "en vue" ne cessent de plaider pour un repli de l'automobile dans le quotidien. Entre écolos, autophobes patentés et autres prédicateurs de tout poil, la farandole de la spirale négative domine. Comment imaginer que cette volonté destructive ne finisse pas par avoir des conséquences concrètes, face auxquelles les grands élans lyriques pour sauver une industrie flirtent avec le plus aigu des toupets. Ce d'autant plus que les utilisateurs sont sous une tempête de vents contraires. Ils sont loin, très loin, de s'affirmer prêts à se doter de véhicules électriques hors de prix ne leur permettant même pas de parcourir des distances moyennes, telles qu'un simple aller et retour de Paris à Lille, de Lyon à Marseille, de Bordeaux à Perpignan, de Nantes à Rouen, etc. Ni de faire une vrai recharge pleine en moins de quelques heures, à des tarifs de l'énergie électrique d'ores et déjà annoncés comme ne pouvant échapper à des augmentation stratosphériques. Menaces qui se prolongent par une perspective d'élimination de la motorisation diesel, des difficultés montantes de circulation au cœur des villes (et pas que de Paris), d'explosion des tarifs à la pompe, le tout dans un contexte d'inflation surgissante, mettant sur les rotules l'économie des ménages. Osons de surcroît une remarque qui, ici, fait presque l'effet d'un cheveu sur la soupe, mais est moins innocente qu'il y paraît. L'offre des constructeurs ne motive plus assez. Elle se propage à travers des modèles qui se ressemblent de plus en plus et dégradent les élans de la convoitise. C'est non seulement un paramètre nullement annexe, mais au contraire un élément déterminant. Car seule l'envie du consommateur permet de vaincre les réticences de tout achat, même s'il est en contradiction avec un comportement "raisonnable", celui que l'on décrivait jadis comme du "bon père de famille". Les excuses des ruptures de composants et sous-ensemble, qui perdurent, font figure de mauvaise excuse. Les clients se méritent, l'offre spontanée n'étant qu'un leurre pour les profanes et les statisticiens. 

 

Tag(s) : #- A LA UNE, #- Auto - Mobilités
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