SPORT ET VIRUS, les olympiades filent un mauvais coton. La célèbre flamme vacille…

Le Jeux Olympiques pourront-ils être à nouveau organisés dans un relatif court terme…? Sans certitude, leur classique effervescence économique reste encalminée.

- DVSM, 23 novembre 2020. Les grands événements sportifs sont d'une manière classique de bons alibis pour bâtir des opérations commerciales. Les JO, en particulier, se sont depuis la nuit des temps (télévisuels) révélés être d'excellents supports dans ce sens. En 2020, l'édition qui devait se tenir au Japon a été reportée en raison de la pandémie. Espérée possible en 2021, cette confrontation mondiale devrait à présent se tenir du 23 juillet au 8 août prochains. Un coup du destin qui n'est pas banal, puisqu'il affecte la capitale nippone, ce qui amplifie les envies de se remémorer que les jeux de 1964 s'y étaient déroulés, et avaient résonné pour l'ensemble de la planète comme le signal d'un réveil très offensif de l'industrie japonaise.

Malheureusement, alors que la pandémie reste active dans de nombreuses régions du monde, des événements déjà reportés tendent, par la prudence de leurs organisateurs, à se voir à nouveau soumis à des stratégies ayant toutes pour but d'éviter les rassemblements, dont les menaces d'interdiction se font chaque jour plus probables. Ainsi, de nombreux responsables de salons prévus pour l'année 2021 ont déjà annoncé leurs prochaines tenues en versions uniquement digitales. Une formule naturellement impossible pour les JO. Les organisateurs japonais, qui ont souligné leur détermination pour une organisation maintenue aux dates annoncée, ne sont pourtant pas totalement assurés de pouvoir maintenir leur position. Si des mesures barrières d'ampleur peuvent s'imaginer sur les lieux de compétitions, et même des épreuves tenues sans public, il restera le problème de la protection des athlètes, aussi bien durant les épreuves que lors de leurs voyages vers et depuis le Japon, leur hébergement, etc. Et beaucoup d'autres complications difficilement contournables.

L'état actuel de la pandémie projette par conséquent un doute grandissant sur la possibilité de maintenir l'édition décalée sur 2021. Ce qui, dès lors, ne concerne plus seulement Tokyo. Car en 2024, c'est à Paris que les JO doivent avoir lieu. Un nouveau report de la compétition au pays des samouraïs soulèverait un lourd problème de calendrier. Pas de quoi simplifier l'organisation en France, qui s'accompagne de surcroît des interrogations portant sur les coûts très élevés, à imposer à une économie qui risque d'être encore très impactée par les effets du virus, si toutefois celui-ci a effectivement consenti à battre en retraite d'ici là. En outre, des JO pour l'été 2024 nécessiteraient des grands travaux à réaliser sans délai. Quant à songer à des opés pour vendre plus de téléviseurs, tant en 2021 que plus tard, reconnaissons que c'est un sujet baigné dans un flou très profond...!