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Berlin, fin d'une édition, et peut-être d'une fort longue époque. Heureusement, les organisateurs sont ravis et l'expriment...

- DVSM, 18 septembre 2019 - Avec 245.000 visiteurs, pourquoi les pilotes du rendez-vous berlinois ne seraient-ils pas satisfaits...? Et pourquoi cette sorte de critique à peine estompée qui semble servir de ligne rouge à nos chroniques...? Soyons clairs. Les organisateurs de l'IFA ont une mission qui consiste à assurer la pérennité de l'événement qu'ils gèrent, notamment sur le plan économique, le seul capable d'en assurer le prolongement dans l'avenir. Et là, c'est gagné, une fois de plus. Oui, mais... Ces visiteurs accueillis au pied de la tour de la radio sont venus pour des motivations extrêmement diverses. Or, nous avons du mal à croire que la ménagère venant découvrir des plaques de cuisson ou des aspirateurs sans sac puisse être mise dans le même... sac que le passionné de home cinéma cherchant à se faire une idée juste sur les barres de son.  Qu'on le veuille ou non, il est difficile de placer sous la même bannière les consommateurs attirés par une reproduction sonore à haute résolution et ceux (ou celles) qu'une lessive silencieuse, vite et bien faite, fait rêver.

Inventaire à la Prévert...? Dans les recettes de tout salon, certes, les entrées comptent (à condition que celles offertes ne soient pas majoritaires), mais le plus souvent bien moins que l'achat de surfaces par les exposants. Dans l'interminable liste des "grands" événements qui, ces dernières années et par le monde, ont définitivement jeté l'éponge, c'est sur ce second critère que les choses ont été tranchées. Si un décompte rigoureux du nombre de visiteurs par thème a été réalisé, il ne semble pas qu'il soit rendu public d'une manière particulièrement voyante. De ses intimes détails pourraient en effet surgir des envies de bien réfléchir. Il est indiscutable que les grandes lignes de force de l'IFA d'hier ont fondu comme neige au soleil dans le panorama d'ensemble. Personne n'y peut rien, c'est l'Histoire. Conséquence, localement, les visiteurs non professionnels pourraient bien de plus en plus être désormais comparables à ceux d'une foire (comme celle de Paris), des personnes venues pour une "sortie" et voir "un peu tout et rien à la fois", manger une saucisse, boire une bière, et retour au bercail. Ce dont le locataire d'un parc d'expo peut se satisfaire... 

Il n'y a pas la place pour la nostalgie dans ces propos. Nous ne sommes plus à l'époque d'une radio, puis d'une électronique grand public (numérisée) triomphantes. Passées dans le quotidien, ces disciplines se cherchent, sauf sur des niches ou domaines plus larges, bien définis. C'est d'ailleurs ce qui semble servir des événement parfaitement ciblés (salons du jeu vidéo, de la hi-fi ou son hi-res...), parfois bien plus confidentiels. Le rendez-vous "High End" de Munich attire environ 20.000 personnes. Mais les authentiques passionnés de son haute résolution étaient-ils réellement beaucoup plus nombreux à Berlin, en ce mois de septembre 2019...? C'est autour de ce genre de points très précis que les exposants pèsent le pour et le contre et font leurs arbitrages. L'évolution qui tombe bien pour l'IFA tient dans le fait que quelques grands groupes industriels, principalement asiatiques, sont sur la même "longueur d'onde" que des pans importants de la distribution, avec une migration très concrète d'une électronique devenue routine vers un électroménager plus utilitaire, encore évolutif et donc plus durable (au moins dans un premier temps). Il n'en reste pas moins que 2019 se sera ponctué dans la capitale allemande par un symbole, celui de l'effondrement de la firme Loewe, qui dans les années 1920, avait de fait créé ce rendez-vous.  

 

 

Tag(s) : #L'info en temps réel, #- Expos et salons
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