CONTRIBUTIONS pour de l'audiovisuel non public, ponctions pas cachées mais presque.

29 Août 2023

La suppression de la redevance laisse croire à une gratuité, finalement toute relative pour de nombreux utilisateurs. Et pas seulement...

---DVSM---

- DVSM, 29 août 2023. Le gratuit, comme la solitude, ça n'existe pas. Le payant fiscal assez peu connu, si. Ne revenons pas sur les interminables palabres relatives à la suppression de la redevance, acte qui semble généreux, mais permet en réalité de faire reposer le financement de l'audiovisuel public sur un nombre largement étendu de contributeurs, ménages et entreprises incluses, puisque désormais tombé dans le "pot" commun des finances publiques. Mais au moins, peut-on penser, le tour est fait, plus de flou nulle part. Ce qui n'est pas si juste. Car de-ci de-là, existent aussi et encore des chaînes non privées, non strictement d'Etat, souvent locales, et surtout dont peu de citoyens ont une connaissance consciente des provenances de leurs ressources. Exemple, qui est loin d'être unique. En Loire Atlantique, la chaîne Télé-Nantes est un canal bien suivi. Ce qui n'est pas un défaut. Toutefois, il n'est pas inutile de mentionner ce que tout le monde ne sait pas forcément (bien que rien ne soit secret). Ce canal est financé à 60% par Nantes et Nantes Métropole, et donc les ressources venues des prélèvements locaux des villes, des communautés urbaines et du département. Donc des impôts. Il faut aussi préciser que d'autres contributeurs participent, dont le groupe Ouest-France. Mais le "joystick" de l'ensemble, dont le public est "fiscalement le financeur clairement majoritaire" est bel et bien localisé à la tête de la municipalité nantaise, et donc pilotée par Johanna Rolland, Maire de Nantes ("l'adjointe" d'Anne Hidalgo aux dernières présidentielles, ce qui pose aux yeux de certains un souci de neutralité, politiquement parlant). Cet exemple n'est pas unique, et est à rapprocher de ces contributions nationales, souvent considérées comme le "tout fiscal" pour des citoyens, qui sont aussi assujettis à des prélèvements locaux. Voilà qui n'est pas pour simplifier ce qui sommeille dans l'esprit de bien des consommateurs, qui se demandent même à propos des groupes de télévision totalement privés s'ils ne payent pas "quand même un peu..."