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Les mouvements, fusions, cessions, lancements, abandons... sont désormais inscrits dans un contexte qui ne fera que se confirmer. Pas bon pour les rayons TV...

- DVSM, 8 novembre 2022. En deux décennies environ, l'univers télévisuel a franchi sans retour une frontière entre deux mondes, celui d'avant et celui d'après. Loin de ne considérer cette métamorphose à travers des étapes techniques, telles que la définition standard ou haute, le 4/3 ou le 16/9, le simple ou l'interactif ("smart"), la diffusion hertzienne ou par câble ou satellite, avec ou sans télécommande, et même du noir et blanc à la couleur, il reste une donnée de base, rarement évoquée, et qui pourtant change tout et au-delà. Il y a une vingtaine d'années, -approximativement, lorsque TNT et ADSL sont arrivés- il y avait (en France) pour environ 65 millions de personnes de 3 à 5 chaînes à regarder. Pour un nombre de spectateurs n'ayant depuis pas réellement changé, il y a désormais des quantités de canaux telles que plus un seul consommateur n'est en mesure d'en évaluer le nombre qui lui est accessible. Ce qui signifie, pour le volet professionnel, une recette globale qui ne peut qu'être partagée, morcelée, atomisée. Les nuances possibles au regard de ce constat n'étant que très modestes, même si la "recette TV" a globalement un peu évolué (chaque consommateur dépensant peut-être un peu plus). Mais avec un partage qui inclut aussi les abonnements vers toutes les nouvelles sources et services numériques. Car un autre partage autour d'une valeur irréversiblement immuable s'ajoute à ce contexte. L'individu face à son écran ou ses écrans, ne dispose que du même temps pour "téléspectater", soit 24 heures par jour pour les plus jusqu'au boutistes, et plis généralement quelques heures quotidiennes. D'où des insertions publicitaires dont le tarif unitaire a fondu, des rediffusions constituant le tronc commun essentiel de la programmation (toutes chaînes confondues), et une appétence moindre pour chaque quidam évaluant l'envie qu'il éprouve à l'idée de s'offrir un nouveau récepteur, si la sienne ne vient pas de définitivement rendre l'âme. D'où, aussi, et même surtout, des ventes unitaires en chute sensible depuis le début de 2022. Tout cela sans même imaginer ou évaluer ce que peuvent induire des éléments strictement conjoncturels. 

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Tag(s) : #- A LA UNE, #- Téléviseurs-écrans-vidéo
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