LIVRES : l'édition en Europe revient dans un rythme "normal". Bons indicateurs en France.

Comme tous les secteurs d'activité, l'édition littéraire a traversé des moments très instables pendant et suite à l'ère covidienne. Pour l'Hexagone, le "ressenti" est à plusieurs facettes, mais presque satisfaisant...

- DVSM, 24 octobre 2022. Alors que la montée du numérique semblait lui promettre un quasi-trépas, le livre n'a pas encore tourné sa dernière page. Finalement, le papier, ce n'est pas si mal. Dans une sélection significative de marchés d'Europe occidentale, il retrouve même des couleurs que le passage de la pandémie lui avait fait perdre. N'oublions pas, cependant, la très grande difficulté pour tirer quelque conclusion pertinente sur cette période alors que des confinments et des fermetures de rayons (les fameux bien "essentiels") ont largement compromis le déroulement des ventes. La Foire du Livre de Francfort, qui fermait ses portes hier soir, après s'être tenue durant quatre jours, a très naturellement incité les analystes à se pencher sur ce créneau à la page. Les nuances entre pays sont telles qu'il est difficile (et surtout sans signification) de brosser un panorama global. Toutefois, des remontées spectaculaires méritent d'être citées, comme des recettes (CA) en progression aux Pays-Bas (+3,4%) -tous chiffres d'après GfK- ou au Portugal (+22,4%). Toutefois, au cours des 9 premiers mois de 2022, ce sont des replis modérés qui sont observés. C'est le cas pour l'Hexagone.

En France, au cours des trois premiers trimestres, les consommateurs ont ainsi acheté moins de livres (-4,8%), ce qui entraîne un repli du CA de -3,7%. Désolant.? Non, car ce chiffre transcrit une remontée vigoureuse en 2021, des achats identifiés comme de "rattrapage", actes de lecteurs frustrés pendant les restrictions. En revanche, la progression du CA est nettement plus significative, puisque par rapport à 2019, elle s'envole à près de +15% (+14,7% exactement). Faut-il s'en étonner.? Des progressions sensibles des livres sur la Russie ont été enregistrées sur plusieurs marchés. Et la bande dessinée reste un segment très dynamique, qui affiche en France le taux de progression le plus élevé de toutes les catégories. 

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